Tour de RomandieYannis Voisard: «Je suis allé au bout du bout!»
L’étape reine du Tour de Romandie, entre Sion et Thyon 2000, a été éprouvante. La dernière ascension de 21 kilomètres a fait souffrir Yannis Voisard et Jan Christen, deux espoirs suisses du cyclisme.
Yannis Voisard s’est fait violence dans les derniers kilomètres de l’ascension vers Thyon 2000. Le néo-pro jurassien est aux portes du top 20 au général du Tour de Romandie.
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Les visages sont marqués. L’étape reine du Tour de Romandie s’est terminée dans la souffrance, après 161 kilomètres d’effort entre Sion et Thyon 2000, pas moins de 54 km d’ascension pour un total de 4300 mètres de dénivelé. Il fait froid et la neige est encore présente en bord de route dans la station valaisanne. Le Britannique Adam Yates a remporté l’étape, s’est emparé du maillot jaune qu’il devrait conserver dimanche à Genève. Pour lui tout semble facile.
Le Jurassien Yannis Voisard, lui, a lâché à 8,5 kilomètres de l’arrivée, en compagnie de l’ancien maillot jaune Juan Ayuso. Le Suisse de 24 ans, finalement 21e à 2’37, prend de longues minutes pour reprendre ses esprits, après avoir enfilé une veste pour se réchauffer. «Je suis vraiment allé au bout de l’effort, au bout du bout, lâche-t-il en avalant un Fanta. À 3 kilomètres du sommet, ça a vraiment commencé à être dur pour moi. Mais je me suis accroché pour aller chercher la meilleure place possible et aussi pour le général.»
Voisard se surprend
Samedi soir, le néo-pro pointe à la 21e du général du Tour de Romandie, dix secondes et deux rangs derrière le favori suisse Gino Mäder, deuxième de la boucle romande l’année passée, mais qui a aussi craqué dans la montée vers Thyon 2000. «C’est vraiment incroyable pour moi et mon Romandie est réussi, même s’il reste encore l’étape de dimanche vers Genève, sourit Yannis Voisard. Je me surprends un peu quand même!»
«Je crois que je n’ai jamais vécu une montée aussi longue»
Il y a un an, le Romand disputait sa première boucle romande avec l’équipe nationale Swiss Cycling. Il a profité cette année de l’invitation de l’équipe Tudor (2e division) sur l’épreuve pour se révéler, grâce notamment aux conseils de son mentor Sébastien Reichenbach. Dans la station valaisanne, les coureurs arrivent les uns après les autres, tous K.-O. «Je crois que je n’ai jamais vécu une montée aussi longue, même à l’entraînement, c’était vraiment terrible sur la fin», lâche Jan Christen, arrivé avec dix minutes de retard sur Adam Yates.
Jan Christen, 18 ans, prend goût à la difficulté d’une épreuve World Tour qu’il découvre cette semaine.
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L’Argovien de 18 ans, qui va rejoindre l’équipe UAE de Tadej Pogacar l’an prochain, dispute sa première épreuve du World Tour avec l’équipe de Suisse. Et doit s’adapter à un niveau bien plus relevé. «Je suis content de ma course, surtout de mon contre-la-montre de vendredi où j’ai réussi un joli coup (ndlr: 31e à 57 secondes du vainqueur), poursuit le talent suisse. J’ai hâte de revivre de telles épreuves l’an prochain!»