Conflit au Proche-Orient: Et si la bande de Gaza était en Suisse romande?

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Conflit au Proche-OrientEt si la bande de Gaza était en Suisse romande?

Un géographe vaudois a établi une carte qui permet de comparer la situation de la bande de Gaza et sa population en comparaison avec la Suisse romande.

Eric Felley
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La bande de Gaza a grosso modo la taille du Jura vaudois. Mais sa densité est celle de la ville de Vevey. En bas à droite, la comparaison entre les frontières israéliennes et suisses.

La bande de Gaza a grosso modo la taille du Jura vaudois. Mais sa densité est celle de la ville de Vevey. En bas à droite, la comparaison entre les frontières israéliennes et suisses.

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Dans l’approche du conflit au entre Israël et le Hamas, une des difficultés est de se représenter géographiquement la bande de Gaza. Un géographe vaudois, qui préfère garder l’anonymat, a établi une carte qui permet de se figurer les proportions de cette bande de terre par rapport à la Suisse romande. La bande de Gaza (364,9 km²) représente un territoire qui va depuis le lac Léman des environs de Gland jusqu’au lac de Neuchâtel. Elle a la taille grosso modo du Jura vaudois.

«Cette carte, je l’ai faite, il y a deux ans déjà, précise-t-il, et les chiffres ont changé un peu depuis. L’idée est que les gens puissent avoir un point de comparaison pour se représenter les lieux. En fait ce sont des territoires petits, même en Israël, si on enlève le désert inhabitable du Neguev, ce sont environ 10 millions d’habitants qui vivent dans un espace grand comme la Suisse romande».

Plus dense que la ville de Lausanne

Avec plus de 2 millions d’habitants, la bande de Gaza compte une densité de population de 5612 habitants au km². La Suisse romande, qui compte 2,2 millions d’habitants, affiche, elle, une densité de 183 habitants au km². La bande de Gaza compte une plus grande densité que la ville de Lausanne (3418 habitants au km²), mais moins que celle de Genève (12 796 habitants au km²).

Le géographe précise que la ville de Vevey, qui a 20 000 habitants sur 4 km² correspond plus précisément à la densité de la bande de Gaza: «Mais il faut préciser que dans cette bande, il y a aussi des champs, et que la densité des camps de réfugiés par exemple est nettement au-dessus». Pour ce passionné de géographie, qui suit le conflit au Proche-Orient depuis plus de vingt ans, la situation actuelle est un crève-cœur: «Je ne vois pas d’issue militaire à ce conflit. La seule issue est politique dans le strict respect des Conventions de Genève. ».

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