Tour de RomandieLes combines des coureurs pour lutter contre le froid
Le Tour de Romandie a débuté dans des températures glaciales. Tous les moyens sont bons pour maintenir son corps au chaud.
- par
- Rebecca Garcia
Il paraît qu’il ne faut pas ranger ses affaires d’hiver avant que le Tour de Romandie ne soit terminé. Paroles entendues en salle de presse de cette course à étapes entre plaines et montagnes.
Si les spectateurs multiplient les couches et portent gants et bonnet, les cyclistes apparaissent souvent dans des combinaisons bien fines. Comment gèrent-ils le froid?
Avant et après la course
Au moment de le retrouver après le prologue, Antoine Debons pédalait sans discontinuer. Une manière de récupérer de ces 2,29 kilomètres d’efforts, mais aussi de se réchauffer. Le passage du bus à la ligne de départ fait souffrir. «C'est clair que quand on est sur le rouleau, on est bon chaud. En 10 minutes, le temps d'aller au départ, on a de nouveau les muscles qui refroidissent», reconnaît le Valaisan.
En cela, l’équipe Cofidis avait un petit avantage sur ses concurrents lors du prologue. Une partie des membres de l’équipe s’échauffait à l’intérieur d’une installation, au chaud, pendant que ceux des équipes concurrentes moulinaient dans le froid.
«On n’a pas la place pour ça, nous a glissé le mécanicien d’une autre équipe. Nous avons la petite installation ici.» Contrairement à des épreuves comme le Giro ou le Tour de France, le «petit» bus suffit à un prologue comme celui de Payerne.
Une fois la course terminée, il y a bien une chose qui est particulièrement attendue. «Une douche bonne chaude», répond un coureur, avant de se réfugier dans son bus.
Pendant la course
Aussi chauds qu’ils soient au moment de partir, être sur le vélo pendant des heures a de quoi refroidir. «On va régulièrement à la voiture pour chercher des habits ou changer les gants», détaille Antoine Aebi (Swiss Cycling). Le Vaudois parle aussi de la nourriture. «Les coups de fatigue ou les fringales arriveront beaucoup plus vite lorsqu’il y a des conditions fraîches et humides», souffle l’athlète.
David Gaudu (Groupama-FDJ) en sait quelque chose, lui qui dit avoir eu une de ses plus grosses hypothermies sur le Tour de Romandie en 2017. «Il faut savoir se couvrir, mais aussi résister mentalement au froid, commence-t-il. Il faut aussi réussir à manger le plus possible et rester solidaire en équipe.» Bref, il y a beaucoup de choses à mettre en place pour tenir tête au froid.
Encore que lorsqu’il est attendu, ça va. C’est plutôt la pluie que les coureurs redoutent par-dessus tout. «Ça couche tout le monde», tranche Lenny Martinez (Groupama-FDJ.)
Adam Yates ne dira pas le contraire. «Je n’aime pas la pluie. Personne n’aime ça. Si vous aimez la pluie, c’est que vous avez quelque chose qui ne va pas trop dans la tête», rigole le vainqueur du Tour de Romandie 2023 (UAE Team Emirates).