BalkansKosovo et Serbie d’accord pour apaiser les tensions à la frontière
Après des semaines de tensions, l’Union européenne a annoncé, jeudi, que Kosovo et Serbie ont trouvé un accord pour calmer le jeu à la frontière entre les deux pays.
La Serbie et le Kosovo sont parvenus, jeudi, à un accord pour mettre fin aux tensions à leur frontière, a annoncé le représentant de l’Union européenne pour le dialogue entre les deux parties. Les relations difficiles entre Pristina et Belgrade, qui n’a jamais reconnu l’indépendance de son ancienne province à majorité albanaise, connaissent un nouvel accès de fièvre depuis une dizaine de jours.
«Nous avons un accord! Après deux jours de négociations intenses, un accord sur une désescalade et le moyen d’avancer vient d’être conclu», a tweeté le représentant de l’Union européenne pour le dialogue entre les deux parties, Miroslav Lajcak.
Plaques d’immatriculation et démonstrations de force
Les tensions ont éclaté le 20 septembre, après l’interdiction, par Pristina, des plaques d’immatriculation serbes et l’obligation de les remplacer par des plaques kosovares temporaires. Pour faire appliquer la mesure, les autorités kosovares ont dépêché des unités de la police kosovare dans le nord du Kosovo, région peuplée d’une majorité de Serbes. Depuis, des centaines de Serbes bloquent les routes menant aux deux postes-frontières de la région.
En réaction, la Serbie a relevé le niveau d’alerte de son armée et déployé des chars à proximité de la frontière. Pristina invoque une mesure de «réciprocité», les véhicules immatriculés «République du Kosovo» - non reconnue par Belgrade - étant contraints, depuis des années, à prendre des plaques serbes temporaires pour entrer en Serbie.
La Kfor pendant quinze jours
Selon le texte de l’accord négocié sous l’égide de l’UE et publié par Miroslav Lajcak, sur Twitter, le Kosovo a accepté de retirer, samedi, de la région ses forces de police spéciales. Simultanément, les barricades érigées par les Serbes du Kosovo seront démantelées.
La Kfor, la force de l’Otan chargée de la sécurité du Kosovo, depuis la fin de la guerre entre indépendantistes kosovars et forces serbes (1998-1999), sera déployée dans la zone pendant deux semaines, selon le texte. Les deux parties sont également tombées d’accord pour une solution temporaire sur le problème des plaques, en attendant qu’un compromis définitif soit négocié.