Mort de Jean-Pierre Elkabbach: les réactions se multiplient

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Le célèbre intervieweur est décédé mardi 3 octobre. Depuis, politiques et journalistes lui rendent hommage.

Jean-Pierre Elkabbach est décédé le mardi 3 octobre 2023, à 86 ans.

Jean-Pierre Elkabbach est décédé le mardi 3 octobre 2023, à 86 ans.

AFP

Il s’est tu: le vétéran du journalisme politique et ancien président d’Europe 1, Jean-Pierre Elkabbach, s’est éteint à 86 ans, suscitant une pluie d’hommages de ses pairs et autres admirateurs d’un intervieweur tenace qui a marqué son époque.

Les réactions politiques ont afflué de la part de tous ceux qu’il avait interviewés à un moment ou un autre.

Le président Emmanuel Macron a salué mercredi un «monstre sacré du journalisme français», disparu «à la veille du 65e anniversaire de notre cinquième République, lui qui était toujours là, à chacune de ses grandes dates, dans nos écrans ou sur nos ondes, pour en raconter les riches heures et en interroger les acteurs».

«Jean-Pierre Elkabbach a marqué de son empreinte toute une génération. J’en fais partie, pour avoir tant espéré, alors jeune élu, d’être son invité au micro d’Europe 1 jusqu’à ce qu’il me donne ma chance», a réagi l’ancien président Nicolas Sarkozy sur les réseaux sociaux, faisant part de sa «tristesse».

«Une page de notre histoire»

«Une page de notre histoire politique et médiatique se tourne avec» sa disparition, a estimé son successeur François Hollande, louant une «pugnacité qu’aucun interlocuteur ne pouvait épuiser».

Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a rendu hommage «à un observateur hors pair de notre vie politique nationale».

«Ma première interview fut avec Jean-Pierre Elkabbach! Autant une épreuve qu’une consécration», a écrit Rachida Dati, maire LR du VIIe arrondissement et ancienne garde des Sceaux.

«Il avait interrogé tous les chefs d’Etat depuis Valéry Giscard d’Estaing et fait vivre notre débat démocratique», a souligné le président du RN Jordan Bardella.

Le leader communiste Fabien Roussel a pour sa part salué un «compagnon de route de la Ve République» dont les «échanges mythiques avec Georges Marchais resteront gravés».

«Ils s’appréciaient beaucoup. C’étaient peut-être les deux meilleurs ennemis. Il y avait beaucoup de respect entre eux», a déclaré sur BFMTV Olivier Marchais, plus de 25 ans après la mort de son père.

Longévité

Sans surprise, les témoignages de respect se multiplient également de la part des journalistes, dont il a marqué plusieurs générations. «Il a été le premier à me donner ma chance», a ainsi souligné Léa Salamé.

«On est nombreux à avoir pris ses attaques d’interview en référence», a déclaré Laurence Ferrari sur CNews.

«C’était le meilleur intervieweur qu’on ait eu», a commenté sur BFMTV Alain Duhamel – son ancien partenaire dans «Cartes sur table» sur Antenne 2 – louant son «incroyable acharnement» et sa «méticulosité».

«C’est quand même toute une époque», a relevé sur la même chaîne Michèle Cotta, membre du même «clan de journalistes» et de la même génération.

Delphine Ernotte a salué la mémoire de celui qui fut avant elle patron de France Télévisions et a «amené le débat public dans tous les foyers».

(AFP)

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