«Les bourgeois ont peur du débat»: L’initiative contre les F-35 a récolté plus de 100’000 signatures

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«Les bourgeois ont peur du débat»L’initiative contre les F-35 a récolté plus de 100’000 signatures

Le comité à l’origine de l’initiative populaire contre l’achat des avions de combat compte déposer son texte, cet été, et dénonce l’empressement du Conseil fédéral et de la droite.

Pour la droite, vouloir faire voter le peuple sur l’achat des F-35 est antidémocratique puisqu’il a déjà voté une fois.


Pour la droite, vouloir faire voter le peuple sur l’achat des F-35 est antidémocratique puisqu’il a déjà voté une fois.

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«Un vote avant l'expiration des contrats d'achat en mars 2023 reste possible». Tel est le message principal de l’alliance «Stop F-35», qui récolte en ce moment les signatures pour appeler le peuple à voter sur l’achat des jets de combat. Ce vendredi, elle a annoncé avoir dépassé le cap des 100’000 signatures nécessaires. Elle compte en récolter 20’000 de plus puis déposer le texte «durant les mois d’été».

À quoi le peuple a-t-il dit oui?

C’est que, pour elle, le temps presse. Le Conseil fédéral et une majorité du Parlement veulent aller de l’avant avec l’achat des F-35, sans attendre la votation populaire. Le gouvernement a jusqu’à fin mars 2023 pour signer l’achat, sans quoi les négociations sur les contrats devront repartir de zéro, avec, à la clé, un prix qui sera très certainement revu à la hausse. 

Pour les partisans de l’achat, le peuple s’est déjà exprimé quand il a accepté en votation en septembre 2020 le principe de l’achat des avions (par 50,1% de oui et 49,9% de non). Pour les opposants, en revanche, le choix du F-35 peut être à nouveau questionné et soumis à l’approbation de la population. 

«Les bourgeois ont peur»

«Un important rapport de la Commission de gestion du Conseil national, qui traite de l'acquisition problématique et peu transparente du F-35, est en attente et est ainsi purement et simplement ignoré», note en outre le comité d’initiative, qui annonce qu’il «ne lâchera pas le morceau».

«Bien que certains affirment le contraire, une votation en mars 2023 est toujours possible. Juridiquement, rien ne s'y oppose. Ce qu'il faut en revanche, c'est une volonté politique en faveur de la souveraineté populaire. Cela montre que le Conseil fédéral et les partis bourgeois ont très peur de ce débat», dit-il.

(ywe)

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