Contrôles aux frontières«En Suisse et en France, l’immigration irrégulière est un problème»
Elisabeth Baume-Schneider et Gérald Darmanin ont signé vendredi une déclaration d’intention pour lutter «plus efficacement contre l’immigration irrégulière».
Alors que la Suisse devient un point de passage de plus en plus prisé, elle a annoncé vendredi, conjointement avec la France, son intention de lutter «plus efficacement contre l’immigration irrégulière».
La déclaration d’intention signée par le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin et la ministre suisse de la Justice Elisabeth Baume-Schneider, prévoit entre autres de renforcer l’échange d’informations et la coopération entre forces de l’ordre des deux pays. Il s’agira aussi de coordonner les opérations de renvoi des immigrés irréguliers dans leur pays d’origine.
Elle a été signée symboliquement au poste-frontière de Moillesulaz entre la Haute-Savoie et le canton de Genève, vendredi.
Pas embêter les transfrontaliers
«Notre travail en commun, c’est de ne pas embêter les transfrontaliers (ndlr: ils sont des dizaines de milliers à traverser la frontière chaque jour) tout en étant très durs contre l’immigration irrégulière qui, en Suisse comme en France, est un problème», a affirmé le ministre français. Il a également souligné qu’il s’agissait d’«un problème pour les personnes qui sont exploitées par les passeurs et également pour nos opinions publiques qui ne comprennent pas pourquoi nous ne luttons pas davantage.»
La conseillère fédérale a rappelé pour sa part que «les personnes qui ont besoin de protection doivent la recevoir», mais, a-t-elle ajouté que «celles qui ne répondent pas aux critères, ne peuvent pas rester.»
Patrouilles communes renforcées
La déclaration d’intention prévoit en particulier de renforcer les patrouilles communes des forces de l’ordre des deux pays, notamment à bord des trains frontaliers.
Elle doit aussi permettre d’expérimenter des patrouilles mixtes spécialisées dans la lutte contre l’immigration irrégulière. Ces patrouilles seront coordonnées également avec l’Allemagne, selon une coopération tripartite.
Les deux responsables ont aussi insisté sur leur convergence de vues concernant la réforme du régime d’asile européen commun ou d’un amendement des dispositions du code frontières Schengen.
Avant la France, la Suisse avait déjà conclu des plans d’action similaires en 2022 avec l’Autriche et l’Allemagne. «Ces deux plans fonctionnent très bien», a relevé Elisabeth Baume-Schneider.