Ceux qui avaient pris le train avec un ornithorynque ont été retrouvés

Deux personnes étaient recherchées par la police jeudi après avoir été repérées dans une gare au nord de Brisbane en Australie avec, dans leurs bras, un petit ornithorynque emmailloté dans une serviette de bain. Selon la police, le mammifère a été retiré de son habitat naturel, à savoir l’État septentrional du Queensland, et doit être «remis en liberté dans les plus brefs délais». Le couple a montré l’animal au public à la gare et dans un centre commercial.

«Nous sommes préoccupés par le bien-être de cet animal qui a été retiré de son environnement naturel», a souligné auprès de la presse Scott Knowles, commissaire de la police du Queensland. L’animal peut tomber malade, être malade ou mourir s’il reste longtemps hors de la nature. Il ne doit pas non plus être nourri ou introduit dans un nouvel environnement.

Les autorités ont également exprimé leurs inquiétudes quant aux ravisseurs: l’ornithorynque mâle est venimeux et possède un éperon qui cause une douleur atroce au contact de la chair humaine. Il est donc demandé que l’animal soit remis à un vétérinaire d’urgence ou à un poste de police dès que possible.

Suite à cet appel public, des agents de la brigade des chemins de fer ont localisé un homme de 26 ans à Caboolture à 12 h 30 ce jeudi. Il a été inculpé d’infractions sur un animal protégé. Il comparaîtra devant le tribunal de première instance de Caloundra le 8 avril. La femme qui l’accompagnait a parlé à la police et des enquêtes sont en cours.

La police a été informée que l’animal avait été relâché dans la rivière Caboolture et n’avait pas encore été localisé par les autorités. Son état est inconnu.

La législation du Queensland en matière de conservation interdit de prendre des ornithorynques dans la nature, sous peine d’une amende maximale de 430 000 dollars australiens (260 000 francs).

Animal nocturne, farouche, l’ornithorynque, un des rares mammifères qui pond des œufs, ne se rencontre plus aujourd’hui que dans l’est de l’Australie. Il se nourrit de vers, d’insectes et de petits crustacés. Avec une queue courte comme celle d’un castor et un bec de canard, les scientifiques britanniques ont cru à un canular lorsqu’ils l’ont vu pour la première fois à la fin du XVIIIe siècle.