Autriche: Vienne prend ses distances avec un logiciel espion

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AutricheVienne prend ses distances avec un logiciel espion

Les autorités disent vouloir faire la lumière sur l’application autrichienne Subzero soupçonnée d’avoir été développée pour le besoin de pays de l’Union européenne.

Photo d’illustration.

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Le gouvernement autrichien a indiqué vendredi vérifier des informations selon lesquelles le logiciel d’une compagnie informatique basée sur son sol a été utilisé pour cibler des cabinets d’avocats, de conseil et des banques dans au moins trois pays.

Mercredi sur le blog de Microsoft, des experts du géant américain ont décrit ce programme malveillant appelé Subzero, aussi connu sous le nom knotweed, développé par l’entreprise viennoise DSIRF. Selon leurs éléments, il a été déployé à plusieurs reprises en 2021 et 2022, dans le but d’accéder à des données confidentielles telles que des mots de passe. «Les victimes identifiées à ce jour incluent des cabinets juridiques, des banques et des sociétés stratégiques de conseil dans des pays tels que l’Autriche, le Royaume-Uni et le Panama», écrivent-ils.

L’Autriche surprise

Le ministère autrichien de l’Intérieur a déclaré «ne pas être en mesure de confirmer de tels incidents». L’agence de renseignement DSN «vérifie les accusations. À ce stade, il n’y a pas de preuve de l’utilisation d’un logiciel espion par la compagnie en question», selon une déclaration transmise. DSIRF n’était pas joignable dans l’immédiat. Mais dans des propos rapportés par le journal «Kurier», l’entreprise affirme que Subzero, qui n’est pas disponible sur le marché, n’a pas été utilisé à des fins malveillantes et «a été développé exclusivement pour le besoin des autorités de pays de l’Union européenne». Le ministère autrichien a nié «toute relation d’affaires» avec DSIRF.

Un an après Pegasus

Cette affaire intervient un an après le scandale Pegasus: un collectif de médias internationaux avait alors révélé que ce logiciel, conçu par la firme israélienne NSO Group, avait permis d’espionner les numéros de centaines de journalistes, hommes politiques, militants ou chefs d’entreprise de différents pays. NSO, régulièrement accusé de faire le jeu de régimes autoritaires, avait assuré que son logiciel servait uniquement à obtenir des renseignements contre des réseaux criminels ou terroristes.

(AFP)

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