Santé: l’Italie veut bannir la viande artificielle

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SantéL’Italie veut bannir la viande artificielle

Un projet de loi adopté mardi veut interdire les aliments, notamment la viande, de synthèse. Selon le ministre de la Santé, il n’existe pas de preuves scientifiques de leur innocuité.

L’interdiction vise en particulier la viande de synthèse produite en laboratoire à partir de cellules staminales d’origine animale.

L’interdiction vise en particulier la viande de synthèse produite en laboratoire à partir de cellules staminales d’origine animale.

Photo d’illustration/Getty Images

Le gouvernement italien a adopté, mardi soir, un projet de loi visant à interdire la production et la vente d’aliments de synthèse, notamment la viande artificielle. Cette législation «est fondée sur le principe de précaution», a expliqué le ministre de la Santé Orazio Schillaci à l’issue du Conseil des ministres ayant donné le feu vert à ce projet de loi. Selon lui, «il n’existe pas de preuves scientifiques» excluant «de possibles effets nocifs liés à la consommation d’aliments de synthèse», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

Pour entrer en vigueur, ce projet de loi devra être adopté dans un délai de deux mois par le parlement, qui aura la possibilité de le modifier durant ses débats. Aux termes du projet, la violation de cette interdiction, qui vise en particulier la viande de synthèse produite en laboratoire à partir de cellules staminales d’origine animale, serait passible de plusieurs types de sanctions, notamment des amendes allant de 10’000 à 60’000 euros.

Coldiretti, la principale organisation professionnelle représentant le secteur agricole en Italie, a organisé mardi après-midi une «flash-mob» près du siège du gouvernement, dans le centre de Rome, pour dire «non aux aliments de synthèse». «L’Italie, qui est un leader européen en matière de qualité et de sécurité alimentaires, a le devoir d’être à l’avant-garde dans les politiques alimentaires pour défendre les citoyens et les entreprises», a affirmé son président, Ettore Prandini, cité dans un communiqué.

Cette annonce intervient alors qu’aucune demande de mise sur le marché pour ce type d’aliments n’a encore été effectuée dans l’Union européenne et qu’il faudra vraisemblablement attendre au moins 2025 pour voir de tels aliments apparaître en rayon.

(AFP)

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