Formule 1Les Red Bull en danger?
Même si Max Verstappen a signé la pole position du Grand Prix d’Australie, son avantage n’est plus que d’un quart de seconde sur les Mercedes. Quant à Sergio Perez, c’est la cata!
- par
- Luc Domenjoz
Si Max Verstappen partira bien en pole position dimanche matin (départ du Grand Prix d’Australie à 7 heures, heure suisse), son équipier Sergio Perez partira bon dernier.
Au cours des qualifications, le Mexicain a connu un blocage de freins qui l’a éliminé dès les premiers mètres. «C’est un problème que j’avais déjà connu au cours des essais libres, explique-t-il. L’équilibre de freinage se déplace d’un coup vers l’avant de la voiture et mes roues avant se bloquent. Je me retrouve comme un passager de la voiture, je ne peux plus rien faire. Je croyais que c’était résolu, mais pas du tout. J’espère que pour la course, on aura trouvé une solution. Parce que là, dès que je touchais la pédale de freins, c’était la catastrophe.»
Ecart réduit
Devant, Max Verstappen partira en pole pour la troisième fois en trois Grands Prix cette saison. Mais son avance sur ses adversaires n’est plus très spectaculaire puisque George Russell, qui partira en première ligne à ses côtés, a signé un chrono à moins d’un quart de seconde du champion du monde.
En course, aucune équipe ne sait à quoi s’attendre avec le plein d’essence, puisque les simulations – qui ont généralement lieu le vendredi au cours de la deuxième séance d’essais libre – n’ont pu avoir lieu ce week-end en raison de la pluie tombée vendredi.
Il est toutefois probable que la Red Bull RB19 de Max Verstappen se montre plus efficace en course qu’aux qualifications. «En qualification, j’ai eu beaucoup de mal à faire fonctionner les pneus, à les amener dans la bonne fenêtre de température. J’espère que ça ira mieux en course», confirme le champion du monde.
Russell heureux mais déçu
De son côté, George Russell sait qu’il aura peu de chances de battre le Néerlandais. «On va tout donner, promet le pilote Mercedes. Comme il est très difficile de doubler ici, ma meilleure chance sera au départ. Il faut que je le passe avant la fin du premier tour!»
Le Britannique s’est qualifié à 236 millièmes de seconde de Max Verstappen. Un bel exploit après deux premiers Grands Prix difficiles pour Mercedes. Mais du coup, c’était presque une déception de ne pas avoir signé la pole: «On ne s’attendait pas à être si rapides, c’est sûr, constate George Russell. Mais la voiture a retrouvé vie depuis hier (ndlr: vendredi). En F1, vos attentes changent si vite, c’est incroyable. Je ne cache pas que je suis même un peu triste d’avoir manqué la pole! La voiture était formidable, et évidemment j’en attendais encore plus. Cela dit, on doit maintenant comprendre pourquoi nous avons de bonne et de mauvaises journées.»
Leclerc mécontent de lui-même
Carlos Sainz affirmait vendredi qu’il pouvait viser la pole position mais finalement, l’Espagnol ne s’est qualifié que 5e alors que Charles Leclerc partira 7e. «Pendant les deux premières séquences Q1 et Q2, je n’étais pas à mon affaire, regrette le Monégasque. Je ne sais pas, je ne pilotais pas bien. C’est de ma faute. Mais pour la fin des qualifs, j’étais persuadé que j’allais parvenir à tout mettre en ordre et réussir un bon tour. Mais je ne sais pas ce qui s’est passé avec Carlos (ndlr: Sainz, son équipier), je me suis retrouvé derrière lui pendant tout le premier secteur, ce n’était pas top. On doit en parler entre nous et essayer d’améliorer ce genre de situation.»
Charles Leclerc affirme toutefois qu’il n’y a aucune raison de paniquer, que le rythme de sa voiture est même plutôt bon. «J’ai simplement mal piloté aujourd’hui (ndlr: samedi), nous pouvons facilement gagner deux ou trois dixièmes et nous retrouver dans les quatre premiers. La voiture fonctionne même plutôt bien. On a travaillé essentiellement sur le rythme de course, et je suis très confiant. On a fait de bons progrès, j’ai un bon sentiment avec la voiture.»
Les dépassements sont particulièrement difficiles à Melbourne, même si le circuit australien a ajouté une quatrième zone de DRS (le disposition qui permet de réduire la traînée aérodynamique pour doubler plus facilement). Partir 7e ne va donc pas faciliter le travail du Monégasque.