FootballLe SLO s’offre Lugano et le droit d’y croire
Auteur d’une première mi-temps de rêve, Stade Lausanne a tenu bon à Lugano dimanche pour signer un succès (3-2) précieux à souhait.
- par
- Florian Vaney
Selon la formule consacrée, Stade Lausanne-Ouchy «n’a encore rien fait». Les Stadistes demeurent loin derrière tout le monde au classement ainsi que le principal candidat à la relégation directe en Challenge League. Mais, navré pour ses adeptes, l’adage en question peut être trompeur. Parce qu’en battant Lugano 3-2 dimanche, après avoir mené 3-0, le SLO a réussi ce dont personne ou presque ne le pensait capable. Et paraît tout d’un coup un tout petit peu moins condamné à la 12e place.
Le néopromu avait découvert la Super League en juillet à la dure, battu 3-0 par ce même Lugano. 3-0, c’était le score à la pause dimanche. En faveur des Lausannois. Pour son onzième match dans l’élite suisse, Ricardo Dionisio allait enfin pouvoir apprécier le goût de la victoire. Souvent au niveau dans le jeu, son équipe parvenait enfin à joindre le fond à la forme. Dans sa surface, le gardien Dany Da Silva régnait en maître. Dans la surface tessinoise, ses coéquipiers s’en donnaient à cœur joie.
Kyeremateng en évidence
Le SLO n’a pas affolé la planète foot avec son mercato hivernal. Mais, si son CV n’est pas celui d’un cador, Gabriel Kyeremateng a joué à merveille son rôle de renfort au Cornaredo. L’Allemand n’a eu besoin que de huit minutes pour inscrire son premier but avec Stade Lausanne. Un penalty qu’il est allé célébrer en charriant le kopp luganais. Osé! Mischa Eberhard, qu’on n’avait presque pas vu du premier tour (19 minutes de jeu), a ensuite inscrit un 2-0 magistral. Avant qu’Ismaël Gharbi, le jeune talent prêté par le PSG, ne conclue la première mi-temps de rêve des Stadistes d’un tir parfait (3-0, 35e).
Sans doute un brin intimidé par la portée de son exploit, puis fragilisé par l’incontestable expulsion d’Ismaël Gharbi à la 54e, Stade Lausanne a fini par méchamment souffrir pour défendre sa victoire. Il y a eu le 3-1 d’Uran Bislimi (61e), le 3-2 du même Bislimi (82e), et puis… plus rien. Le SLO pouvait savourer sa première victoire depuis le 1er octobre. Et songer à un printemps rempli d’espoir. Même s’il n’a encore rien fait.