Iran: Majidreza, 23 ans, a été pendu en public

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IranMajidreza, 23 ans, a été pendu en public

Condamné à mort le 29 novembre pour avoir tué deux agents de sécurité lors des manifestations, un jeune homme a été exécuté ce lundi.

L’Iranien est la deuxième personne en lien avec les manifestations à être exécutée.

L’Iranien est la deuxième personne en lien avec les manifestations à être exécutée. 

AFP

L’Iran a exécuté lundi en public un deuxième homme condamné en lien avec les manifestations qui secouent le pays depuis près de trois mois. Majidreza Rahnavard a été condamné à mort pour avoir tué à l’arme blanche deux membres des forces de sécurité et blessé quatre autres personnes, a indiqué Mizan online, l’organe de l’autorité judiciaire. Il a été pendu en public dans la ville de Machhad (nord-est) plutôt qu’à l’intérieur de la prison, selon la même source.

Il s’agit de la deuxième exécution liée à la contestation, après la pendaison jeudi de Mohsen Shekari, un homme de 23 ans reconnu coupable d’avoir attaqué et blessé un paramilitaire. Cette mise à mort avait suscité l’indignation de pays occidentaux. Mizan online a également publié des images de l’exécution de Rahnavard, montrant un homme aux mains liées derrière le dos suspendu à une corde attachée à une grue.

«Procédure inéquitable»

«L’exécution publique d’un jeune manifestant, 23 jours après son arrestation, est un nouveau crime grave commis par les dirigeants de la République islamique et une escalade significative du niveau de violence contre les manifestants», a déclaré à Mahmood Amiry-Moghaddam, directeur de l’ONG Iran Human Rights (IHR) basée à Oslo. «Majidreza Rahnavard a été condamné à mort sur la base d’aveux obtenus sous la contrainte, à l’issue d’une procédure grossièrement inéquitable et d’un procès spectacle», a-t-il dénoncé.

C’est la première exécution en public dans le contexte des manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre, de Mahsa Amini. Au moins 458 personnes ont été tuées dans la répression des manifestations, et au moins 14’000 ont été arrêtées d’après l’ONU.

D’autres exécutions à craindre

La justice iranienne affirme avoir prononcé des condamnations à mort contre 11 personnes en lien avec les manifestations, qualifiées d’«émeutes» par les autorités, mais les militants assurent qu’une douzaine d’autres personnes font face à des accusations passibles de la peine de mort. «Pas de procédure régulière. Des procès fictifs. C’est comme ça qu’ils veulent arrêter les manifestations à l’échelle nationale», souligne Omid Memarian, analyste de l’Iran au Democracy for the Arab World Now (DAWN).

Rahnavard a été arrêté le 19 novembre alors qu’il tentait de fuir le pays, selon Mizan. D’après des informations non confirmées, il était âgé de 23 ans. Des groupes de défense des droits humains avaient déjà averti ce week-end que plusieurs autres personnes arrêtées au cours des manifestations étaient sur le point d’être exécutées.

Notamment, Mahan Sadrat, 22 ans, condamné à mort à l’issue d’un procès expéditif et «inéquitable» le 3 novembre. Il a été transféré samedi à la prison de Rajai Shahr de Karaj, près de Téhéran, «faisant craindre une exécution imminente», selon Amnesty International. Il a été reconnu coupable d’avoir dégainé un couteau lors des manifestations, ce qu’il a fermement nié au tribunal.

(AFP)

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