Un ex-rappeur lié à Daech retrouvé mort dans sa cellule

L’ex-rappeur londonien Abdel-Majed Abdel Bary, arrêté en 2020 en Espagne et qui était jugé depuis le 12 juillet à Madrid pour appartenance au groupe Etat Islamique (EI), a été retrouvé mort dans sa cellule, a indiqué mercredi l’administration pénitentiaire espagnole.

Jugé devant le tribunal de l’Audience nationale, compétent en matière de terrorisme, il était accusé d’avoir intégré l’EI lors d’un voyage en Syrie entre août 2013 et 2015.

«Les causes de son décès» ne peuvent être précisées «avant la fin d’une autopsie complète», a déclaré une porte-parole de cette administration, qui n’a pas voulu préciser la prison dans laquelle il était détenu ni la date exacte de son décès.

Originaire de Londres, Abdel-Majed Abdel Bary avait été arrêté en avril 2020 dans un appartement d’Almeria, dans le sud de l’Espagne, où il était arrivé quelques jours auparavant sur une embarcation clandestine depuis l’Algérie.

Il est accusé d’avoir publié en 2014 une photo morbide où il posait dans la ville syrienne de Raqqa avec une tête décapitée et dont la légende indiquait: «Moment de détente avec mon pote, ou ce qu’il en reste».

Aux premiers jours de son procès, Abdel-Majed Abdel Bary avait nié les accusations de terrorisme, affirmé ne s’être jamais rendu à Raqqa et qu’il n’était pas la personne figurant sur la photo.

Il était le fils d’Adel Abdel Bary, un Egyptien condamné à 25 ans de prison en 2015 à New York pour son implication dans les attentats à la bombe, revendiqués par Al Qaïda, contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie en 1998.