Conquête spatiale: La Chine enverra mardi son premier astronaute civil en orbite

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Conquête spatialeLa Chine enverra mardi son premier astronaute civil en orbite

Pour la première fois de son histoire, Pékin va envoyer un astronaute civil, le professeur Gui Haichao, dans l’espace vers sa station spatiale.

L’équipage doit décoller mardi de la base de lancement de Jiuquan, située dans le nord-ouest de la Chine, à 09h31 locales (03h31, heure suisse).

L’équipage doit décoller mardi de la base de lancement de Jiuquan, située dans le nord-ouest de la Chine, à 09h31 locales (03h31, heure suisse).

AFP

La Chine enverra mardi pour la première fois de son histoire un astronaute civil dans l’espace pour une mission habitée vers la station spatiale Tiangong, une nouvelle étape dans la poursuite de ses ambitions d’exploration au-delà de l’atmosphère terrestre.

Cet astronaute, Gui Haichao, un «spécialiste de charge utile», est «professeur à l’Université d’aéronautique et d’astronautique de Pékin», a déclaré lundi en conférence de presse Lin Xiqiang, porte-parole de l’Agence chinoise des vols spatiaux habités.

Issu d’une «famille ordinaire»

Jusqu’à maintenant, tous les astronautes chinois ayant décollé vers l’espace faisaient partie de l’Armée populaire de libération. Gui Haichao sera «principalement responsable de la gestion en orbite des charges utiles» consacrées à des expériences en sciences spatiales, a précisé le porte-parole.

L’astronaute civil évoluera en orbite au côté du commandant de la mission Shenzhou-16 Jing Haipeng et de l’astronaute Zhu Yangzhu. L’équipage doit décoller de la base de lancement de Jiuquan, située dans le nord-ouest de la Chine, à 09h31 locales (03h31, heure suisse), a fait savoir l’agence spatiale.

Gui Haichao est issu d’une «famille ordinaire» de la province du Yunnan (ouest), a décrit l’université Beihang, autre nom de l’institution pour laquelle travaille le professeur. Il «a ressenti un attrait pour l’aérospatiale» en 2003, en suivant sur la radio de son campus le vol du premier Chinois dans l’espace, a relaté son université sur les réseaux sociaux.

«Rêve spatial»

Les projets liés au «rêve spatial» chinois se multiplient sous la présidence de Xi Jinping. Le géant asiatique investit depuis plusieurs décennies des milliards d’euros dans son programme spatial conduit par l’armée, ce qui lui a permis de combler l’essentiel de son retard face aux Américains et aux Russes.

La Chine a envoyé son premier astronaute dans l’espace en 2003, et sa station spatiale Tiangong («Palais céleste») est pleinement opérationnelle depuis fin 2022. En 2019, un engin chinois s’est posé sur la face cachée de la Lune. Puis, en 2021, la Chine a fait arriver un petit robot à la surface de Mars. Elle prévoit d’envoyer un premier équipage en direction de la Lune d’ici 2029.

Le dernier module de la station Tiangong s’est arrimé avec succès à la structure principale de l’installation en 2022. La base orbitale est dotée de matériel scientifique de pointe, notamment du «premier système d’horloge atomique froide» pour l’espace, selon l’agence de presse Chine nouvelle.

Long terme

Il est prévu que Tiangong évolue en orbite terrestre basse à une altitude de 400 à 450 kilomètres pendant au moins 10 ans pour permettre à la Chine de maintenir une présence humaine à long terme dans l’espace. Des équipages se relaieront pour assurer une présence continue au sein du laboratoire orbital, procéderont à des expériences scientifiques et testeront de nouvelles technologies.

Pékin ne prévoit pas d’utiliser Tiangong à des fins de coopération avec d’autres pays avec la même ampleur que la Station spatiale internationale, mais se dit ouvert à d’éventuelles collaborations dont on ignore la portée. La Chine a été écartée de la Station spatiale internationale en 2011, lorsque Washington a interdit à la Nasa toute coopération avec Pékin.

(AFP)

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