Vaud: le restaurant du Pont de Brent a fait faillite

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VaudLe restaurant du Pont de Brent a fait faillite

La célèbre adresse tenue autrefois par Gérard Rabaey a fait face à une baisse de fréquentation et le jeune couple qui avait repris a dû jeter l’éponge.

Michel Pralong
par
Michel Pralong
Le restaurant appartient toujours à Gérard Rabaey mais il n’y travaille plus depuis 2010.

Le restaurant appartient toujours à Gérard Rabaey mais il n’y travaille plus depuis 2010.

VQH/Vanessa Cardoso

C’est un haut lieu (un de plus) de la gastronomie dans le canton de Vaud qui ferme ses portes. Le Pont de Brent, sur les hauteurs de Montreux, ne sert plus les clients. Le jeune couple à sa tête, Amandine Pivault, 31 ans et Antoine Gonnet, 35 ans, ont reçu la lettre du juge ce vendredi matin. Leurs dettes sont trop lourdes, ils sont contraints de mettre la clé sous la porte avec effet immédiat.

«Nous n’avons donc plus le choix. C’est très dur, très émotionnel. Mais c’était devenu inéluctable», explique le couple au Gaullt&Millau qui nous apprend la nouvelle. Le restaurant avait été tenu de 1980 à 2010 par Gérard Rabaey (toujours propriétaire de la maison) , qui avait passé la main à son second Stéphane Décotterd en 2010. Ce dernier était parti pour l’École hôtelière de Glion en 2021. Cela fait donc deux ans que le jeune couple était aux commandes de la prestigieuse adresse.

Amandine Pivault et Antoine Gonnet.

Amandine Pivault et Antoine Gonnet.

VQH/Vanessa Cardoso

Tout avait d’ailleurs bien commencé, obtenant rapidement un 17/20 et une étoile. «En 2022, tout était bien parti. 2023 s’annonçait plus compliquée. On s’est aussi aperçu que la clientèle d’habitués était en fait moins nombreuse que ce que nous avions espéré, explique le couple à nos confrères. Une fois passée la curiosité des débuts, la fréquentation s’est émoussée. On a sans doute fait des erreurs. Là, la conjoncture nous a rattrapés: nous faisons 200 couverts de moins par mois que l’année passée. Ce n’est pas tenable. Alors nous nous sommes endettés».

Le couple met également en avant les charges, de plus en plus lourdes pour les restaurateurs et des investissements peut-être trop ambitieux en matériel et personnel. Si les deux expliquent que leurs cinq cuisiniers semblent avoir de bonnes perspectives d’avenir, pour eux, cela sera plus dur et prendra des années à rembourser ses dettes. «Mais nous allons prendre les choses en main».

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