Equipementiers sportifs: Le marché des maillots a un nouveau prétendant

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Équipementiers sportifsLe marché des maillots a un nouveau prétendant

Depuis des années, les grandes marques mondiales se battent à coups de gros billets pour les meilleures équipes du monde. Un nouvel entrant est en train de se faire sa place.

Robin Carrel
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Robin Carrel
John Lundstram porte fièrement le maillot des Rangers.

John Lundstram porte fièrement le maillot des Rangers.

AFP

Puma, Adidas, Nike… Les plus grands équipementiers misent de grosses sommes sur les meilleurs athlètes du monde et les équipes les plus prestigieuses pour convaincre les consommateurs de faire confiance à leurs produits. Les premiers misent par exemple près de 30 millions sur le seul Neymar et plus de 85 millions sur Manchester City. Les deuxièmes ont sorti le chéquier pour parrainer le Real Madrid (environ 130 millions) ou Manchester United (100 millions). Les Américains, eux, paient cher le fait d’équiper Barcelone (170 millions) ou le PSG (presque 100).

Au milieu de cette bataille de gros sous, un nouvel entrant britannique est en train de bouleverser le marché européen et surtout anglais. En quelques années, la marque Castore a fait sa niche en Premier League et commence à lorgner d’autres marchés. Cette année, l’écurie de F1 McLaren, les Samoa et les Saracens au rugby, l’équipe d’Angleterre de cricket, Andy Murray en tennis, les Glasgow Rangers, Newcastle et Wolverhampton sont de la partie. Bientôt Aston Villa, Leverkusen ainsi que le FC Séville revêtiront la marque aux deux ailes.

Andy Murray a créé sa propre sélection il y a trois ans.

Andy Murray a créé sa propre sélection il y a trois ans.

AFP

Ce nouvel équipementier n’est pas né de la dernière pluie anglaise, lui qui a été fondé le 6 juillet 2015 à Bebington, tout près de Liverpool. Il est même bien connu dans le milieu tennistique depuis la fin des années 2020, quand Andy Murray a lancé sa collection à lui, «Andy Murray Castore», à l’occasion de l’ouverture du premier magasin de la marque sur King’s Road à Londres. L’ancien membre du «Big 4» est aujourd’hui actionnaire. Mais l’entreprise lancée par les deux frères Beahon (Thomas né en 1989, ex-espoir de Tranmere Rovers, et Philipp né en 1992, ancien semi-pro de cricket) est en train de réussir une vraie offensive sur les terrains de football.

Un affaire qui décolle vraiment en 2019

Passés tous les deux par la finance à la fin de leurs carrières sportives, ils en ont profité pour lever de l’argent afin de lancer leur propre boîte. Leur affaire a vraiment décollé en 2019 et ne semble plus vouloir s’arrêter depuis. Murray cette année-là, la fédération britannique de tennis ensuite, l’entrée dans le ballon rond l’année suivante… Et puis l’explosion: McLaren F1 en 2021, un contrat de 10 ans avec les fédérations anglaises de cricket, les nouveaux riches du football Newcastle et les Saracens, trois fois champions d’Europe de rugby depuis 2016, sont entrés dans leur giron.

Désormais, Castore vise le foot international et tape à chaque fois dans des clubs extrêmement populaires: le Bayer Leverkusen et le FC Séville dès la saison à venir, Feyenoord, finaliste de la Conference League, à partir de 2023, et le Hambourg SV dès 2024. Que du beau linge.

L’expansion de cette marque semble ultrarapide et peut rappeler certaines histoires fugaces comme Meyba, Diadora, Champion, Airness, Pony, Duarig, Ennerre, Select, Patrick, Fila, Mitre, Ellesse ou surtout Admiral, qui ont fait long feu dans le sport de très haut niveau. Castore, lui, espère survivre plus longtemps dans cet environnement ultra-concurrentiel.

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