Grisons: Les habitants ont quelques jours pour évacuer Brienz

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GrisonsLes habitants ont quelques jours pour évacuer Brienz

L’ultimatum est fixé à vendredi à 18 heures. Le village grison menacé par un éboulement se prépare ainsi au pire.

La coulée de gravats s’est intensifiée.

La coulée de gravats s’est intensifiée.

20min/Janina Schenker

Le degré de danger passe à l’orange à Brienz (GR). Il avait été fixé à jaune vendredi dernier. Désormais, l’ordre d’évacuation est donné. Telle est la décision de l’état-major de conduite communal d’Albula. Un volume de roche pouvant atteindre deux millions de mètres cubes se déplace si rapidement qu’il faut s’attendre à ce qu’il atteigne dans une à trois semaines le village. Les habitants de Brienz sont priés de quitter le village d’ici vendredi soir, 18 heures, comme l’indique la commune d’Albula dans un communiqué.

Dès samedi, les habitants seront autorisés à pénétrer temporairement dans le village de Brienz pendant la journée, tant que la situation de danger le permet. Le gros bétail, comme les vaches de deux exploitations agricoles, restera dans un premier temps dans les étables. Il ne sera évacué qu’en phase rouge. Toutes les routes d’accès à Brienz sont dès à présent réservées aux habitants et aux propriétaires des biens immobiliers de Brienz.

Une partie des personnes obligées d’évacuer Brienz l’ont déjà fait et sont résignées. «C’est comme ça. On ne peut rien y changer», déclare Otto Vogler, un nonagénaire, qui vit depuis 25 ans déjà à Brienz. Il a pu être hébergé chez l’une de ses trois filles pendant la durée de l’évacuation. Philosophe, il ne s’émeut pas pour autant. «Bien sûr, il y a maintenant un éboulement, mais ça s’est toujours effrité là-bas». Malgré tout il reste confiant car «la vie continue». Une femme a anticipé et est partie avec son mari et leurs animaux de compagnie. «Nous vivons désormais dans un petit appartement. Et d’ajouter: Tout le monde est touché de la même manière par la situation, quel que soit son âge, la seule différence c’est que nous avons pris les devants».

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(sbi/jbm)

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