BulgarieLes partis politiques s’entendent pour un «gouvernement stable»
L’ancienne commissaire européenne Mariya Gabriel a annoncé un compromis et des concessions permettant d’éviter de nouvelles élections. Après neuf mois, elle deviendra Première ministre.
L’ex-commissaire européenne Mariya Gabriel, chargée des négociations politiques en Bulgarie pour les conservateurs, a annoncé, lundi, un compromis avec le camp libéral pour former «un gouvernement stable» et éviter de nouvelles élections, après deux ans d’impasse. «Nous avons tous fait beaucoup de concessions», a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à Sofia.
La responsable de 44 ans, qui avait démissionné de son poste à Bruxelles la semaine dernière, sera dans un premier temps vice-première ministre, sous la houlette du chercheur de 60 ans Nikolay Denkov, choisi par la coalition réformatrice libérale CC-BD. Puis au bout de neuf mois, c’est elle qui prendra les rênes.
«Nous avons cherché une solution pour éviter le danger de nouvelles élections, qui était réel», a souligné Nikolay Denkov, présent aux côtés de Mariya Gabriel.
Un profil consensuel
En proie à l’instabilité, le pays le plus pauvre de l’Union européenne a tenu, le 2 avril, ses cinquièmes législatives en deux ans, les différentes formations politiques échouant à se mettre d’accord. À l’exception d’une brève période au pouvoir des libéraux, la Bulgarie a ainsi vu se succéder des gouvernements intérimaires nommés par le chef de l’État.
Arrivé en tête du dernier scrutin, le parti conservateur Gerb, de l’ex-Premier ministre Boïko Borissov, avait désigné, le 10 mai, Mariya Gabriel pour trouver une solution, mettant en avant son profil consensuel.
Fragilisée par ces turbulences, la Bulgarie – 6,5 millions d’habitants – a dû renoncer à rejoindre la zone euro en 2024. Elle n’a pu adopter de budget et tarde également à accomplir les démarches nécessaires à l’obtention de la totalité des fonds européens du plan de relance post-Covid.