Conflit Hamas-Israël: Le No 2 du Hamas a été tué au Liban dans une frappe imputée à Israël

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Conflit Hamas-IsraëlLe No 2 du Hamas a été tué au Liban dans une frappe imputée à Israël

Saleh al-Arouri est mort ce mardi, avec ses gardes du corps, dans la banlieue sud de Beyrouth, a annoncé le Hamas.

Après avoir passé près de vingt ans dans les prisons israéliennes, Saleh al-Arouri avait été libéré en 2010 à la condition qu’il s’exile.

Après avoir passé près de vingt ans dans les prisons israéliennes, Saleh al-Arouri avait été libéré en 2010 à la condition qu’il s’exile.

AFP

Le numéro deux du Hamas a été tué dans une frappe attribuée à Israël près de Beyrouth mardi, ont annoncé le mouvement islamiste palestinien et des responsables libanais, près de trois mois après le début du conflit à Gaza entre le Hamas et Israël. Au moins un autre responsable du Hamas, Samir Fandi, a également été tué, a indiqué un responsable libanais de la sécurité.

Exilé au Liban depuis plusieurs années, Saleh al-Arouri a été tué avec ses gardes du corps dans une frappe imputée à l’armée israélienne qui visait le bureau du Hamas dans la banlieue sud de la capitale libanaise, fief du Hezbollah pro-iranien, selon deux responsables libanais de la sécurité.

La télévision du Hamas a confirmé la mort de Saleh al-Arouri dans «une frappe sioniste». Un haut responsable du mouvement islamiste, Ezzat al-Rishq, a assuré que la mort de Saleh al-Arouri n’entraverait pas «la vaillante résistance» du peuple palestinien. Interrogée, l’armée israélienne a indiqué «ne pas commenter les informations des médias étrangers».

Une mort qui accentue le risque d’embrasement de la région

L’annonce de la mort de Saleh al-Arouri a suscité des condamnations dans la région: le Premier ministre libanais a dénoncé un «nouveau crime israélien (qui) vise à entraîner le Liban dans une nouvelle phase de confrontation» avec Israël, son homologue de l’Autorité palestinienne mettant aussi en garde «contre les risques et les conséquences qui pourraient en découler». Même son de cloche du côté du Jihad islamique, un groupe armé de Gaza, qui a dénoncé une «tentative de l’ennemi sioniste (…) d’entraîner toute la région dans la guerre».

Cette frappe imputée à Israël accentue les craintes de voir le conflit qui l’oppose au Hamas entraîner la région dans une spirale de violences. La frontière israélo-libanaise était déjà le théâtre quasi-quotidien d’échanges de tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah, qui soutient le Hamas, mais jamais une frappe n’avait touché les abords de la capitale libanaise depuis le début de la guerre.

Rassemblement spontané dans les rues de Ramallah

Mardi soir, de nombreux habitants ont afflué aux abords de l’immeuble touché, dont la façade apparaissait très endommagée sur deux étages. À travers les murs totalement éventrés d’un de ces étages, plusieurs silhouettes de personnes étaient visibles, tentant apparemment de relever des éléments sur la frappe, qui a fait six morts selon l’agence officielle libanaise.

De nombreux Palestiniens se sont par ailleurs rassemblés après l’annonce de la mort de Saleh al-Arouri dans les rues de Ramallah, en Cisjordanie occupée, où les heurts avec l’armée et les colons israéliens se sont multipliés depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël.

Après avoir passé près de vingt ans dans les prisons israéliennes, Saleh al-Arouri avait été libéré en 2010 à la condition qu’il s’exile. Sa maison, vide, avait été détruite à l’explosif par l’armée israélienne en Cisjordanie occupée fin octobre, selon des témoins.

(AFP)

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