États-UnisImprimer en 3D un cœur humain pourrait devenir une réalité
L’Université de Stanford a obtenu un contrat qui devrait lui permettre de faire avancer la recherche de la bio-impression.
- par
- Clotilde Loup
Et si dans un avenir proche, les listes d’attente interminables pour trouver un donneur compatible étaient éliminées. Et si grâce à la bio-impression, on pouvait créer de toutes pièces un nouveau cœur fonctionnel, un nouveau foie…
Grâce à une subvention et un contrat d’«Advanced Research Projects Agency for Health», une équipe de scientifique de différents domaines de l’Université de Stanford va s’y atteler.
La bio-impression est une technologie d’impression 3D qui n’utilise pas du plastique ou du métal, mais qui imprime des tissus vivants cellule par cellule. «Les ingrédients de base pour la bio-impression d’un organe humain complet et complexe sont maintenant réunis», a expliqué Mark Skylar-Scott, professeur adjoint de bio-ingénierie dans les écoles d’ingénierie et de médecine, membre de l’Institut cardiovasculaire de Stanford et chercheur principal dans le cadre de ce projet.
On entre dans l’ère de la bio-fabrication d’organes selon Skylar-Scott. Le fait de réussir à vasculariser des tissus permet d’en imprimer des larges et épaisses parties qui pourront être transplantées et survivre dans le corps.
L’objectif est de parvenir à transplanter, d’ici cinq ans, un cœur 3D en bio-impression sur un cochon étant atteint d’une immunodéficience congénitale sévère pour, cela pour prévenir le rejet. Si cela fonctionne, la transplantation pourrait être tentée sur l’humain.
Le rêve ultime pour Skylar-Scott serait la possibilité de recréer, grâce à la bio-impression, un cœur à partir des cellules de la personne qui aurait besoin d’une transplantation.