Le parti au pouvoir au Japon vers une large victoire

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Élections sénatoriales au JaponLe parti au pouvoir remporte une large victoire

Les Japonais ont sans surprise plébiscité la coalition au pouvoir dimanche. Un scrutin éclipsé par l’assassinat de Shinzo Abe.

Le Premier ministre Fumio Kishida a promis de poursuivre son action sur la pandémie de Covid-19 et l’inflation, notamment.

Le Premier ministre Fumio Kishida a promis de poursuivre son action sur la pandémie de Covid-19 et l’inflation, notamment.

AFP

La coalition au pouvoir a conforté sa majorité dimanche lors des élections sénatoriales. Ce scrutin sans réel suspense a été largement éclipsé par l’assassinat de Shinzo Abe, qui avait quitté le pouvoir en 2020 après avoir battu le record de longévité au poste de Premier ministre du Japon.

Un corbillard transportant le corps de Shinzo Abe est arrivé lundi après-midi au temple bouddhiste Zojoji à Tokyo. Une veillée funèbre y était prévue lundi soir, en présence notamment de figures du monde politique et économique japonais. Les obsèques devaient avoir lieu au même endroit mardi en présence uniquement de proches d’Abe, avant un hommage public à une date ultérieure.

Les Japonais, encore sous le choc, ont voté dimanche pour renouveler la moitié de la Chambre haute du parlement. Ils ont plébiscité le Parti libéral-démocrate (PLD, droite nationaliste) du Premier ministre Fumio Kishida. Celui-ci a jugé «important que les élections aient pu se tenir normalement» malgré ce contexte dramatique.

«Super-majorité» potentielle

La coalition formée par le PLD et son allié le Komeito a remporté une large victoire électorale, s’adjugeant 76 des 125 sièges en jeu dimanche, contre 69 avant le scrutin, et contrôle désormais 146 des 248 sièges du Sénat.

Avec deux autres partis avec lesquels des alliances sont envisageables sur certains points, le PLD et le Komeito disposent même d’une «super-majorité» des deux tiers du Sénat qui leur permettrait potentiellement d’ouvrir la voie à une réforme de la Constitution pacifiste du Japon, dont rêvait Shinzo Abe, ancien leader du PLD.

Kishida a promis dimanche soir de s’atteler à «approfondir le débat parlementaire sur la Constitution afin de pouvoir élaborer une proposition d’amendement concrète» en vue d’un référendum, alors que les différents partis divergent sur le contenu d’une éventuelle révision. Il a aussi juré de poursuivre son action sur les importants sujets que représentent pour le Japon la pandémie de Covid-19, l’invasion russe de l’Ukraine et l’inflation.

La principale force d’opposition, le Parti démocrate constitutionnel (PDC) de centre-gauche, ne s’est assuré que 17 sièges (six de moins qu’avant l’élection). Un nombre record de 35 femmes ont été par ailleurs élues dimanche au Sénat. Le taux de participation était d’environ 52%, contre 49% lors des précédentes élections sénatoriales en 2019.

La campagne électorale avait notamment été dominée par les hausses de prix dues à la flambée des coûts du pétrole et d’autres matières premières, et des risques concernant l’approvisionnement en électricité du Japon, alors que la canicule qui touche le pays depuis fin juin fait craindre des perturbations du réseau.

(AFP)

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