Coronavirus en SuisseL’OFSP appelle à ne pas «céder à l’euphorie»
Très peu de cas graves avec le variant Omicron, des chiffres stables dans les hôpitaux, mais toujours pas de recommandation pour lever plus rapidement les mesures.
L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) affirme désormais sans détour que l’explosion du nombre des infections liées au variant Omicron n’a jusqu’à présent que très peu d’effet sur la situation dans les hôpitaux. Le nombre de cas quotidien continue de croître et cette tendance devrait se poursuivre ces prochains jours, mais la situation reste «stable à un haut niveau» aux soins intensifs alors que le nombre de décès n’a pas connu d’augmentation notable.
Omicron représente près de 90% des infections en Suisse. La plupart des personnes soignées dans des unités de soins critiques sont contaminées par le variant Delta, constate l’OFSP. Les cas graves liés à Omicron «sont rares», a confirmé mardi après-midi Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l’OFSP. Selon lui, «il est très probable que cette vague ne provoque pas une surcharge des soins intensifs».
La Task Force a constaté, en analysant les données depuis novembre dernier, que le risque d’être hospitalisé pour une personne infectée avec Omicron est de 0,3%, contre 2,6% pour le variant Delta. «Même si jusqu’à présent, la surcharge des hôpitaux attendue ne s’est pas produite, il est trop tôt pour céder à l’euphorie et demander la levée immédiate de toutes les mesures», a tempéré Patrick Mathys.
Pic pas encore atteint
Selon lui, un relâchement généralisé dans les prochains jours, ou un «Freedom Day», comme demandé par certains partis et milieux économiques, serait prématuré. Le pic des infections n’est pas encore atteint d’après Patrick Mathys. «Un assouplissement des mesures entraînerait une nouvelle accélération des infections», a-t-il déclaré. «Nous ne pouvons pas encore juger de l’effet qu’aurait une telle hausse sur les groupes à risque», s’est justifié le responsable.
«Omicron n’est pas une maladie bénigne, mais l’avantage que nous avons désormais est la haute immunité de la population», a tenu à rappeler pour sa part Urs Karrer, vice-président de la Task Force Covid-19 de la Confédération.