France – Hécatombe de rapaces victimes de tirs de chasseurs

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FranceHécatombe de rapaces victimes de tirs de chasseurs

Aigles royaux, buses variables, faucons crécerelles ou éperviers: en France, de nombreux rapaces sont victimes «d’erreurs d’identification» ou de «malveillance délibérée».

Tués ou paralysés après avoir été tirés, des faucons crécerelles sont pris, parfois volontairement, pour cible par des chasseurs, selon la Ligue française de protection des oiseaux.

Tués ou paralysés après avoir été tirés, des faucons crécerelles sont pris, parfois volontairement, pour cible par des chasseurs, selon la Ligue française de protection des oiseaux.

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En France, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) s’est alarmée, lundi, d’une «hécatombe» d’oiseaux rapaces, victimes de tirs pendant la saison de chasse, et en appelle aux fédérations de chasseurs pour préserver ces espèces protégées. Les découvertes de rapaces «criblés de plomb se multiplient» en France, écrit la LPO, citant une liste de rapaces victimes de tirs, «loin d’être exhaustive».

Ainsi début novembre, un épervier d’Europe a été «la cible d’un tir au fusil dans l’Hérault» et en est resté paralysé, puis deux faucons crécerelles ont été retrouvés dans le même état dans le Vaucluse. En Provence - Alpes - Côte d’Azur, en octobre, deux autres éperviers et deux autres faucons crécerelles avaient été découverts morts. «En septembre, c’était un aigle royal en Ardèche, une buse variable dans le Gard, un Circaète Jean-Le-Blanc, etc.», énumère l’association.

«La partie visible de l’iceberg»

«Ces victimes ne constituent que la partie visible de l’iceberg, tant la probabilité de retrouver les animaux tués est très faible», selon la LPO. Au cours des trois dernières années, les centres de soins qu’elle gère ont pris en charge 109 rapaces plombés, dont «87% entre début septembre et fin février, soit entre les dates d’ouverture et de fermeture de la chasse en France».

Il ne s’agit pas d’actes de chasse volontaires, puisque ces rapaces sont protégés depuis 1976, mais «d’erreurs d’identification» ou de «malveillance délibérée» à l’encontre de ces oiseaux, «essentiels à l’équilibre des écosystèmes», rappelle Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO. «Leurs auteurs sont rarement identifiés et, en dépit de nos nombreuses plaintes, la majorité des affaires sont classées sans suite», regrette l’association, soulignant que la destruction d’une espèce protégée est passible de trois ans d’emprisonnement et de 50’000 euros (plus de 52’500 francs) d’amende.

La LPO en appelle aux «dirigeants cynégétiques, afin qu’ils fassent le nécessaire auprès de leurs adhérents et cessent de nier leur responsabilité dans la multiplication de ces actes».

(AFP)

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