Pêche: Norvège et Russie d'accord sur les quotas en mer de Barents

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PêcheNorvège et Russie s’entendent sur les quotas en mer de Barents

En pleine guerre en Ukraine, les deux pays ont conclu «un accord qui garantit une gestion maritime durable dans le Grand Nord». Cela concerne notamment un «gros stock de cabillauds».

Depuis 1976, la Norvège, membre de l’OTAN, et la Russie, s’entendent sur des quotas de prises sur plusieurs espèces en mer de Barents, qui abrite notamment un précieux stock de cabillauds.

Depuis 1976, la Norvège, membre de l’OTAN, et la Russie, s’entendent sur des quotas de prises sur plusieurs espèces en mer de Barents, qui abrite notamment un précieux stock de cabillauds.

Reuters

La Norvège et la Russie, qui partagent près de 200 km de frontière, sont tombées d’accord sur des quotas de pêche en mer de Barents pour 2023, a annoncé Oslo, rare signe d’entente dans un contexte de tensions aiguës du fait de la guerre en Ukraine. «C’est bien que nous ayons conclu un accord de pêche avec la Russie, en dépit de la situation extraordinaire dans laquelle nous nous trouvons», a souligné le ministre norvégien de la Pêche, Bjørnar Skjaeran, mardi.

Depuis 1976, au titre d’un accord conclu en pleine guerre froide et considéré à ce titre comme exemplaire, la Norvège, membre de l’OTAN, et la Russie s’entendent sur des quotas de prises sur plusieurs espèces en mer de Barents, qui abrite notamment un précieux stock de cabillauds.

Exception durcie

Pour ne pas mettre en péril cet accord, le pays scandinave s’est quelque peu écarté des sanctions européennes prises à l’encontre de Moscou après l’invasion de l’Ukraine. Il a assorti d’une exception pour les bateaux de pêche l’interdiction faite aux navires russes de relâcher dans ses ports. Afin d’éviter que la Russie ne se serve de cette exception pour contourner les sanctions commerciales, Oslo a toutefois annoncé, début octobre, un durcissement des règles, en limitant à trois le nombre de ports où les bateaux russes peuvent débarquer leurs prises, ainsi qu’une inspection systématique des bateaux.

«L’accord clarifie les quotas et garantit une gestion maritime durable dans le Grand Nord.»

Jonas Gahr Støre, Premier ministre norvégien

Signe de la situation exceptionnelle, les discussions entre les deux pays sur les quotas se sont faites via des canaux numériques. Dans un tweet, le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, a qualifié l’accord d'«important, à une période difficile avec la guerre en Ukraine». «L’accord clarifie les quotas et garantit une gestion maritime durable dans le Grand Nord. Nous veillons sur le plus gros stock de cabillauds et sur les autres espèces en mer de Barents.»

Cette annonce est survenue le jour même – mardi – où les autorités norvégiennes ont fait état de l’arrestation d’un présumé espion russe, un agent illégal, selon le contre-espionnage norvégien, qui prétendait être un chercheur brésilien.

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(AFP)

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