StatistiquesIl y a eu une surmortalité en Suisse pendant la vague de chaleur
Depuis le mois de juin, le nombre des décès hebdomadaire chez les 65 ans et plus est supérieur aux prévisions. C’est la période où ont régné des températures élevées.
- par
- Michel Pralong
L’Office fédéral de la statistique (OFS) récolte depuis des années les données sur le nombre de décès hebdomadaires en Suisse. Sur la base de ces chiffres, il a constaté que depuis 10 semaines, soit depuis mi-juin, notre pays connaît une surmortalité chez les 65 ans et plus. Cela signifie qu’il y a plus de morts à cette période que ce à quoi on pouvait s’attendre en se basant sur les années précédentes. Aucune surmortalité n’est constatée chez les moins de 65 ans.
La cause de cette hausse chez les plus âgés est sans doute à mettre sur le compte de la chaleur, puisque, comme le souligne l’OFS, «des températures très élevées ont régné en Suisse pendant cette période». Depuis le début de la pandémie de Covid, c’est donc la quatrième vague de surmortalité constatée pour cette tranche d’âges. La première a eu lieu du 16 mars au 19 avril 2020, la deuxième du 19 octobre 2020 au 31 janvier 2021 et la troisième entre le 8 novembre 2021 et le 9 janvier 2022. L’OFS rappelle que la dernière fois que l’on avait vu de tels pics avant remonte à 2015, en raison de la grippe saisonnière et de la vague de chaleur de juillet cette année-là.
Les courbes ne sont pas les mêmes suivant les régions. On voit par exemple que la première vague de Covid a causé une forte surmortalité dans la région lémanique et au Tessin tandis qu’elle ne se faisait quasi par ressentir ailleurs.
L’OFS précis qu’étant donné le nombre exceptionnellement élevé de décès enregistrés en 2020, la surmortalité de 2021 sera également calculée sur la base du nombre de décès attendu en 2020 (et non pas ceux attendus en 2021). Quant aux estimations pour 2022, elles tiennent compte des périodes de surmortalité de 2020 et 2021.