Football féminin - Contre une Italie diminuée, la Suisse a un bon coup à jouer

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Football fémininContre une Italie diminuée, la Suisse a un bon coup à jouer

Les Suissesses ne partiront pas favorites du choc au sommet des éliminatoires pour le Mondial 2023, ce vendredi, à Palerme. Mais avec quatre joueuses absentes à cause du Covid, les Transalpines ne sont pas sereines.

Florian Paccaud Palerme
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Florian Paccaud Palerme
Ana-Maria Crnogorcevic, auteure de 3 buts lors des deux derniers matches du Barça, sera l’atout offensif No 1 de la Nati.

Ana-Maria Crnogorcevic, auteure de 3 buts lors des deux derniers matches du Barça, sera l’atout offensif No 1 de la Nati.

Andy Mueller/freshfocus

Une occasion à ne pas manquer. L’équipe de Suisse peut faire un grand pas vers la Coupe du monde en Australie/Nouvelle-Zélande, si elle ramène, ce vendredi, un résultat positif de son déplacement à Palerme (17h30). Si le sélectionneur Nils Nielsen a affirmé que toutes ses joueuses étaient en forme à la veille de cette échéance, ce n’est pas le cas de l’Italie. L’équipe transalpine a déploré cette semaine les forfaits de cinq joueuses: Elisa Bartoli et Giada Greggi (AS Rome), Martina Rosucci, Valentina Cernoia et Arianna Caruso (Juventus). Les quatre premières ont été diagnostiquées positives au coronavirus, la dernière a dû déclarer forfait après une blessure survenue la semaine dernière en Ligue des championnes.

Sans ses trois milieux de terrain turinoises, la Squadra Azzurra va donc aborder ce choc du groupe G des éliminatoires pour le Mondial 2023, avec passablement d’incertitudes. «Certaines joueuses devront s’adapter, a reconnu la sélectionneuse Milena Bertolini, en conférence de presse d’avant-match. Mais je les entraîne depuis longtemps, et elles ont toujours tout donné sur le terrain. Avec de la volonté, on peut tout compenser». Encore plus avec le soutien des quelque 10’000 spectateurs qui devraient être présents au stade Renzo-Barbera.

L’Italie légèrement favorite

Il n’empêche que ces absences vont prétériter le collectif italien et ses automatismes, principales raisons qui rendaient la Squadra Azzurra légèrement favorite de cette confrontation, comme nous l’avait confié Caroline Abbé. La Nati doit donc en profiter pour conserver la tête de son groupe – grâce à un plus grand nombre de buts inscrits – afin d’aborder les matches retours avec sérénité. Pour rappel, seule la première place octroie un billet direct pour l’Océanie, ce qui éviterait de passer par des barrages compliqués (voir encadré). Celle-ci se jouera assurément entre les deux sélections, qui survolent les débats (4 matches, 12 points, + 16 de différence de buts pour les deux équipes), même s’il faudra quand même jouer les autres rencontres, comme le nuance le sélectionneur national.

Cette rencontre sera également l’occasion pour la troupe de Nils Nielsen de situer son niveau, à un peu plus de 7 mois de l’Euro (6-31 juillet en Angleterre). Car le quart de finaliste du dernier Mondial représente un adversaire d’un tout autre calibre que la Roumanie, la Croatie, la Lituanie et la Moldavie. «L’Italie a un collectif très fort, souligne la portière Gaëlle Thalmann. On n’est pas forcément favorites, mais c’est un sacré défi. On se réjouit de ce duel».

«On va attaquer»

La Nati n’entend pas pour autant se cacher lors de ce choc au sommet. «Nous allons tout faire pour avoir le ballon et poser notre jeu», a affirmé le sélectionneur national. Celui de l’Italie, qui est plus basé sur les transitions rapides que sur la possession de balle, devrait pas trop mal convenir à la Nati. «Et si on n’y arrive pas à cause de la pression adverse, on trouvera d’autres solutions, on a exercé d’autres schémas, prévient le Danois. Mais on va essayer d’attaquer».

Pour se qualifier pour le prochain Euro, la Suisse avait dû passer par les barrages après une large défaite 4-0 en Belgique il y a presque un an, face à une équipe considérée également comme légèrement supérieure. «Beaucoup de choses ont changé. Mentalement, nous sommes devenus beaucoup plus solides. De nouvelles joueuses sont arrivées et apportent une nouvelle dynamique. On a désormais plus de solutions et plus confiance en nous. Et toute l’équipe a progressé depuis». Jusqu’à quel point? Réponse ce vendredi soir sur le terrain.

Les barrages

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