FranceUn détenu en cavale arrêté après un contrôle routier
À Nancy, un évadé a foncé sur un policier lors d’une course-poursuite. Une arme de service a été utilisée.
Un détenu évadé a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi à Nancy après avoir tenté d’échapper à un contrôle de police au volant d’une voiture volée et avoir foncé sur un policier qui n’a pas été blessé, a-t-on appris dimanche auprès du parquet.
Les faits se sont produits vendredi vers 23 h 00, a indiqué à l’AFP le procureur de la République de Nancy, François Pérain. L’homme a d’abord pris la fuite pour éviter un contrôle d’une équipe de trois policiers de la brigade anticriminalité (BAC).
Coup de feu
Gêné par un véhicule circulant sur sa voie, le fuyard a été rattrapé par les policiers qui étaient à pied. En tentant de repartir, il a contraint l’un d’eux à faire «un pas de côté» pour ne pas être percuté, selon le magistrat. Ce policier a alors fait «usage de son arme de service», relate M. Pérain, précisant que «ni le policier ni le conducteur» n’ont été blessés.
L’agent bénéficie toutefois d’une ITT d’un jour en raison du «choc psychologique». À l’issue d’une nouvelle course-poursuite, le conducteur a fini par être interpellé et placé en garde-à-vue.
Cambriolage et conduite sans permis
Âgé d’une trentaine d’années, il s’était évadé du centre de semi-liberté de Maxeville (Meurthe-et-Moselle) le 30 septembre et était «déclaré en évasion depuis cette date», a précisé M. Pérain. Il purgeait une peine d’un an de prison pour un cambriolage et une conduite sans permis ainsi qu’une autre de 4 mois de prison pour vol et conduite sans permis. Il conduisait un véhicule volé «sans permis de conduite et sous l’emprise de stupéfiants», a précisé le procureur.
Il a été condamné dimanche dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC, plaider-coupable) à 4 mois de prison ferme «pour le seul chef d’évasion», a indiqué dans la soirée M. Pérain.
Fausse identité
Il a également été mis en examen et placé en détention provisoire «dans le cadre de l’information judiciaire ouverte des chefs de tentative d’homicide sur (personne dépositaire de l’autorité publique), refus d’obtempérer aggravé, conduite sous stupéfiants, conduite sans permis et fourniture d’identité imaginaire», a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, le syndicat Unité SGP Police FO de Meurthe-et-Moselle a apporté «son entier soutien» au policier «que cet individu déterminé a tenté de percuter délibérément». «Malgré nos nombreuses alertes, les refus d’obtempérer continuent d’augmenter au détriment des policiers et de la population. À quand de réelles mesures pour protéger les policiers et leurs concitoyens?» s’est encore interrogé le syndicat.