Le silence ne signifie pas l’absence de vie extraterrestre

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Une nouvelle étude de l’EPFL invite à poursuivre la recherche de signaux radio émis par des civilisations extraterrestres. La Terre «pourrait se trouver dans une bulle dépourvue d’ondes».

Selon le modèle, il y aurait moins de cinq émissions électromagnétiques par siècle dans notre galaxie.

Selon le modèle, il y aurait moins de cinq émissions électromagnétiques par siècle dans notre galaxie.

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Voilà plus de six décennies que les astronomes amateurs et professionnels scrutent l’espace à la recherche d’une intelligence extraterrestre – mais en vain jusqu’à aujourd’hui. Pour les «pessimistes», ce silence signifie qu’il n’y a pas de vie extraterrestre dans notre galaxie. Pour les «optimistes», nos détecteurs ne sont tout simplement pas assez sensibles ou mal orientés.

Mais une étude de Claudio Grimaldi du Laboratoire de biophysique statistique de l’EPFL, publiée mi-avril, vient apporter une troisième explication. «Nous ne cherchons que depuis 60 ans. La Terre pourrait tout simplement se trouver dans une bulle dépourvue d’ondes radio émises par une vie extraterrestre», explique-t-il dans un communiqué de presse paru ce vendredi.

Dans 60 ou 2000 ans

«S’il s’avère que nous nous trouvons dans une région vide depuis 60 ans, notre modèle indique qu’il y a moins de cinq émissions électromagnétiques par siècle dans notre galaxie. Elles seraient donc aussi rares que les supernovas dans la Voie lactée», poursuit Claudio Grimaldi.

Invitant à poursuivre la recherche de signaux radio extraterrestres, cette nouvelle étude a imaginé différents scénarios. «Selon le plus optimiste, il faudrait attendre plus de 60 ans pour qu’un de ces signaux atteigne notre planète. Et selon le moins optimiste, il nous faudrait patienter environ 2000 ans», annonce l’EPFL. Et il faut encore que les radiotélescopes soient orientés dans la bonne direction pour les détecter.

Optimiser les ressources

Claudio Grimaldi est d’avis qu’il faut optimiser l’utilisation des ressources disponibles. «La vérité est que nous ne savons pas où chercher, à quelles fréquences et à quelles longueurs d’onde. Nous sommes en train d’étudier d’autres phénomènes à l’aide de nos télescopes. La meilleure stratégie pourrait donc être d’utiliser les données d’autres études astrophysiques (détection des émissions radio d’autres étoiles ou galaxies) pour voir si elles contiennent des signaux technologiques, et d’en faire une pratique courante», conclut-il.

(comm/aze)

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