BrésilJair Bolsonaro vit reclus à cause d’une infection à la jambe
Depuis sa défaite face à Lula au second tour de la présidentielle, le 30 octobre, Jair Bolsonaro n’est apparu qu’une seule fois en public, pour une allocution.
Le président brésilien Jair Bolsonaro est reclus dans sa résidence officielle à Brasília depuis sa défaite face à Lula en raison d’une infection de la peau au niveau de la jambe, a révélé mercredi le vice-président au quotidien «O Globo».
«C’est une question de santé. Il a une blessure à la jambe, un érysipèle. Il ne peut pas mettre de pantalon. Comment pourrait-il venir ici en bermuda?» a déclaré le vice-président Hamilton Mourão à un reporter de ce journal, en marge d’une cérémonie au palais présidentiel de Planalto. La présidence n’a pas répondu à une demande d’informations de l’AFP au sujet de la santé du chef de l’État.
Un érysipèle est une infection de la peau due à une bactérie, qui atteint dans la plupart des cas les membres inférieurs. Depuis sa défaite d’une courte tête face à l’icône de la gauche Luiz Inacio Lula da Silva au second tour de la présidentielle, le 30 octobre, Jair Bolsonaro, 67 ans, n’est apparu qu’une seule fois en public, deux jours plus tard, pour une allocution au Planalto.
Absent de la COP27 et du G20
Après s’être muré pendant près de quarante-huit heures dans le silence, le président sortant d’extrême droite n’a pas reconnu explicitement sa défaite et n’a pas félicité le vainqueur du scrutin. Cela fait deux semaines qu’il ne quitte plus sa résidence de l’Alvorada, à environ 5 km du Planalto, où se trouvent les bureaux de la présidence.
Son absence a été remarquée à la COP27, en Égypte, et au sommet du G20, en Indonésie. Jair Bolsonaro a également presque disparu des réseaux sociaux, où il était pourtant très actif tout au long de son mandat, avec notamment son direct traditionnel du jeudi soir sur Facebook.
Depuis sa défaite, des militants bolsonaristes vêtus de jaune et de vert, les couleurs du drapeau brésilien, manifestent devant des casernes militaires, réclamant une intervention de l’armée pour empêcher Lula d’accéder au pouvoir pour un troisième mandat, après avoir gouverné le Brésil de 2003 à 2010. Mardi, jour férié au Brésil, ils étaient plusieurs milliers, même si en temps normal les manifestants se limitent à quelques dizaines d’irréductibles.