Football - «Quand les joueurs sont en forme, c’est mieux»

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Football«Quand les joueurs sont en forme, c’est mieux»

Murat Yakin a apprécié le rassemblement d’octobre, avec deux victoires. Le sélectionneur l’a dit après la victoire 4-0 en Lituanie.

Valentin Schnorhk Vilnius
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Valentin Schnorhk Vilnius
Murat Yakin peut commencer à penser au match du 12 novembre en Italie.

Murat Yakin peut commencer à penser au match du 12 novembre en Italie.

AFP

Murat Yakin peut vivre un mois tranquille. La Suisse est assurée d’être qualifiée pour les barrages de qualification à la Coupe du monde 2022. En attendant, il y a de quoi rêver: l’équipe nationale jouera une «finale» le 12 novembre contre l’Italie à Rome. Le sélectionneur s’en est réjoui en conférence de presse après la victoire 4-0 en Lituanie mardi.

Qu’avez-vous appris de votre équipe après ce rassemblement d’octobre?

Ça a été une bonne période, même si très intensive. C’est forcément mieux quand les joueurs sont en meilleure condition, ça aide. C’était important aussi d’avoir pu bien s’entraîner, d’avoir pu bien se préparer pour les deux matches. Nous avons pu essayer de mettre en pratique beaucoup d’éléments tactiques. Nous avons été meilleurs en termes de transmission, de vitesse. Aussi dans notre capacité à être patients. Je pense aussi que la solidarité et la joie de jouer dans chaque phase de jeu nous ont permis d’obtenir cette victoire aujourd’hui.

Vous restez sur quatre matches consécutifs sans encaisser de but. Qu’est-ce que cela vous fait?

Évidemment, en tant qu’entraîneur, ça me plaît énormément. Ce n’est pas simplement qu’une question de discipline ou de compacité. Nous avons aussi été très bien dans les phases de transition: avec intensité, pour récupérer rapidement la balle. Les joueurs sont prêts à mettre cette intensité. C’est réjouissant de ne pas encaisser de but sur quatre matches consécutifs. C’est aussi une récompense pour Yann Sommer, qui n’y était pas forcément habitué. Mais ça ne veut pas dire que nous voulons être défensifs. Nous voulons être dominants. Aujourd’hui, il y a besoin de patience, de concentration, car la Lituanie pouvait aussi être dangereuse.

Dans quel état d’esprit aborderez-vous ce match contre l’Italie?

Le match aller avait démontré que nous étions capables de ne pas encaisser de but, de contrôler cet adversaire. Il y aura besoin de beaucoup de courses, d’énergie, mais nous aborderons le match en mettant l’accent sur la phase offensive. On peut être confiants, surtout avec cette deuxième place assurée. C’est sûr que ce sera dur, et j’espère que les joueurs resteront dans la même forme d’ici là. Cela me réjouit.

«Granit Xhaka a été remplacé grâce à notre implication collective.»

Murat Yakin, sélectionneur de l’équipe de Suisse

Certains joueurs disaient que Granit Xhaka était irremplaçable. Au final, cela s’est plutôt bien passé.

Nous y sommes parvenus grâce à notre implication collective. Dans les deux matches, et surtout contre l’Irlande du Nord, on a vu que le système à deux milieux était la bonne solution. Chacun des joueurs est important dans son club, prend des responsabilités. Donc ils étaient prêts à ça et cela me réjouit. Remo Freuler peut contrôler le rythme, et chaque joueur à côté de lui peut être encore plus offensif. Ce fut le cas dans les deux matches et ça nous a permis de gagner.

Xhaka n’est pas le seul à avoir manqué, mais aussi Haris Seferovic. Il a été remplacé par Breel Embolo. Comment voyez-vous la suite?

Ce n’était pas les seuls: Manuel Akanji, Denis Zakaria et Kevin Mbabu étaient aussi absents ce soir. On a vu en septembre que Seferovic n’était pas au top de sa forme. Il doit jouer dans son club, avoir des actions des buts. C’est hyperimportant pour un attaquant. On l’a vu avec Breel. Il a été très bon, même brillant dans les derniers mètres. Il joue un rôle important pour l’équipe nationale.

Au final, avez-vous une part de regret de ne pas avoir gagné à Belfast?

On ne peut plus le changer. La semaine de septembre n’était pas optimale dans sa préparation. Les joueurs n’étaient pas fit, il nous manquait des éléments offensifs, on l’a vu cette semaine. Après ce match intensif contre l’Italie, il aurait fallu apporter de la fraîcheur. Je pense qu’il ne faut pas critiquer les joueurs. Au final, peut-être que nous aurions pu perdre contre l’Italie, si Yann Sommer n’avait pas arrêté ce penalty. Et nous aurions pu gagner en Irlande du Nord si nous avions marqué notre penalty. Mais nous avons maintenant ce match en Italie, où nous avons notre destin entre nos mains. Nous devrons faire un bon match, avec cet élan, cette confiance.

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