Arc jurassienDes dépôts sauvages d’ordures? «Il y en a partout»
Des citoyens dénoncent l’absence de ramassage pendant les jours fériés. «On ne sait plus quoi faire», réagit un voyer-chef.
- par
- Vincent Donzé
Un dépôt sauvage qui fait tache à Delémont (JU) et un écopoint qui déborde à Bevaix (NE) suscitent la colère de contribuables, dans l’arc jurassien. À Delémont, une image a été adressée au maire en guise de carte de vœux tandis qu’à Bevaix, une photo a été publiée sur Facebook.
Dans la capitale jurassienne, le maire Damien Chappuis a reçu la photo d’un dépôt sauvage prise le dimanche 1er janvier, comme l’a relaté «Le Quotidien Jurassien». Les ordures s’entassaient au sud de la gare, à la rue du Voirnet, dans un quartier résidentiel et industriel.
Plein de liasses
«Des dépôts sauvages d’ordures? Il y en a partout en ville. On ne sait plus quoi faire», a réagi le voyer-chef Antoine Flury. Alors que le ramassage du papier se déroulait mercredi, il y avait la veille «déjà plein de liasses de vieux papier devant les maisons et les immeubles», selon son constat.
À Delémont, les déchets sauvages ne sont pas immédiatement récupérés par la voirie, dans l’espoir vain de responsabiliser les auteurs des incivilités. «Quand nous disposons une caméra dans un endroit, la propreté revient très vite», a indiqué le voyer-chef au «QJ».
Créer un débat
À Bevaix, la photo d’une montagne de déchets a été prise au soir du lundi 2 janvier, près de la Coop. «Quelle honte!» a commenté Kira. L’auteure de cette publication relayée par «ArcInfo» veut «simplement créer un débat autour de l’incivilité des citoyens».
À la Grande Béroche, où douze écopoints sont disponibles, dont trois à Bevaix, la taxe de base est de 90 francs par an, à quoi s’ajoute un émolument proportionnel à la grandeur des ménages. Pour Valérie, la honte, c’est de devoir payer une taxe annuelle de 245 francs pour des écopoints qui ne sont pas vidés le 2 janvier.
Pas tous fâchés
«Samedi, les bennes à cartons étaient déjà pleines», ajoute Sandrine sur Facebook. Mais tous les internautes ne sont pas fâchés: «Difficile d’anticiper autant de déchets, qui changent aussi en fonction du nombre de commandes par correspondance», écrit Chris, en précisant que le 2 janvier était férié. Le ramassage s’est déroulé le lendemain.
«Si la population souhaite ce service, pas de problème. Mais elle devra mettre la main au porte-monnaie», a répondu à «ArcInfo» le conseiller communal Maxime Rognon. «Au lieu d’entasser ses déchets pareillement, les stocker quelques jours sur son pas-de-porte ou sur son balcon ne me semble pas être la mer à boire…», a ajouté cet élu.