Formule 1: Le nouveau nom de l’écurie Sauber pose problème

L’écurie Sauber, qui opérait en tant qu’Alfa Romeo en 2023, pourra-t-elle s’appeler Stake F1 Team la saison prochaine? Rien n’est moins sûr.

Si le nouveau sponsor figure en bonne place sur le bolide C44 dévoilé lundi en grande pompe à Londres, il est sur la sellette, selon la télévision alémanique (SRF).

La raison: Stake est un casino en ligne qui ne figure pas parmi les opérateurs agréés auprès de la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ). «Le nom Stake serait tellement imprimé dans l’esprit des téléspectateurs qu’il s’agit probablement d’une publicité non autorisée», estime le juriste Patrick Krauskopf auprès de SRF.

La CFMJ pourrait être du même avis, puisqu’une procédure a été ouverte contre Sauber. L’écurie basée à Hinwil (ZH) risque 500’000 francs d’amende pour promotion d’une société interdite.

La controverse autour de l’opérateur de Curaçao (un paradis fiscal appartenant aux Pays-Bas) Stake ne semble en revanche pas trop affecter le directeur sportif de l’écurie. «Nous respecterons toutes les lois, comme nous l’avons fait jusqu’ici. Si Stake est banni, nous utiliserons Kick ou un autre nom de sponsor», explique Alessandro Alunni Bravi.

Kick, plateforme de streaming concurrente de Twitch (peu permissif en matière de jeux d’argent), pourrait donc faire office d’alternative dans les pays qui accueillent la F1 où les jeux d’argent sont encadrés strictement.

A noter que SRF a déjà tranché: le nom de Stake n’apparaîtra nulle part sur les plateformes de la chaîne de service public. «Nous renvoyons à l’interdiction de publicité pour les jeux d’argent interdits en Suisse. De toute façon, dans ce cas précis, il n’y a pas besoin d’autre nom que Sauber pour que l’on comprenne l’écurie dont il s’agit», écrit le média de la SSR sur son site.