Les trophées du Matin.chSuper League: qui est le meilleur joueur de la saison?
La saison terminée, l’heure est à la remise des prix. Pour ce troisième volet, nos spécialistes ont désigné le joueur qui a marqué de son empreinte cette saison.
Il y a des saisons qui font basculer des carrières. Pour l’ensemble de l’effectif du FC Zurich, l’édition 2021-22 de la Super League restera comme exceptionnelle. Parce que tout a réussi aux Zurichois. Au point que certains ont atteint des niveaux qu’ils n’avaient jamais frisés auparavant.
Logiquement, après avoir mis à l’honneur leur révélation et le meilleur entraîneur, c’est du côté du FCZ que (presque) tous les membres de la rubrique football du Matin.ch ont pioché leur meilleur joueur de la saison.
André Boschetti: Assan Ceesay (FC Zurich)
Sa saison ressemble comme deux gouttes d’eau à celle de son club. Ces neuf derniers mois, ce spécialiste en occasions gâchées a semblé marcher sur l’eau. Tout lui a réussi cette saison comme en témoignent les 20 buts marqués - de loin son record en carrière. Malheureusement pour le champion, le Gambien a déjà 28 ans et il est en fin de contrat. Pas de belle opération financière en vue pour les caisses du club et une prolongation de bail coûterait évidemment très cher au président Canepa. Sans avoir la certitude que Ceesay soit capable de répéter ses exploits.
Robin Carrel: Assan Ceesay (FC Zurich)
Assan Ceesay a la bonne tête du MVP. Le Gambien de 28 ans a marqué 20 fois cette saison (+ 10 passes décisives) en 33 rencontres de Super League. Dire qu’au cours de ses 83 premiers matches en Suisse, il n’avait trouvé que 9 fois le fond des filets… Sa présence physique et son abattage ont aussi permis au champion de faire peser une menace constante. Un joueur "clutch".
Nicolas Jacquier: Antonio Marchesano (FC Zurich)
Il n’est ni le plus fort ni le plus talentueux ni le plus beau à voir jouer mais il est toujours là où il faut. Le titre du FC Zurich doit beaucoup à l’implication de son No 10. Après avoir traversé pas mal de galères et même songé à mettre un terme à sa carrière, Marchesano connaît une reconnaissance tardive, une prime au mérite à plus de 30 ans. Quant à la magie de son pied droit et l’élégance de ses balles arrêtées, on ne s’en lasse pas. On y voit chaque fois un moment de douceur dans un monde de brutes.
Valentin Schnorhk: Antonio Marchesano (FC Zurich)
Ce n’est pas ignorer Assan Ceesay que de distinguer Antonio Marchesano. Parce que le premier a aussi beaucoup profité du deuxième, et inversement. Mais le jeu du FCZ était dessiné pour mettre Ceesay en valeur, avec cette volonté de verticalité constante. Sur le papier, rien qui ne correspond fondamentalement à Marchesano. Mais le Tessinois a eu l’intelligence de se faire briller également dans ce projet, en identifiant les bonnes zones pour se projeter (13 buts cette saison), et surtout en lui donnant de la consistance en contribuant à mettre ses coéquipiers dans les meilleures conditions. Le cerveau du FCZ, c’était lui.
Florian Vaney: Assan Ceesay (FC Zurich)
Parce qu’il convient de rendre un hommage appuyé à la saison du FC Zurich et parce que la transformation personnelle du Gambien est folle. La facilité et la décontraction de ses gestes importants donnent l’impression d’avoir affaire à un habitué des saisons à vingt buts (et 11 assists) en Super League. Il n’en avait jamais inscrit plus de cinq…
Daniel Visentini: Miroslav Stevanovic (Servette)
L’ailier du Servette FC a offert 20 buts cette saison: 20 passes décisives, c’est le record en Suisse. C’est un assist de moins que Thomas Müller au niveau mondial. On rappelle qu’au Bayern, Müller peut compter sur un certain Lewandowski pour pousser la balle au fond. Tandis qu’à Servette, Stevanovic peut compter sur…, sur…, enfin, bref, sur beaucoup de problèmes avec ses attaquants. Avec un vrai buteur, la perle servettienne aurait dépassé les 30 assists. Il est tout simplement phénoménal.