Accusations d’inceste: L’enquête visant Richard Berry classée sans suite pour prescription

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Accusations d’incesteL’enquête visant Richard Berry classée sans suite pour prescription

Coline Berry-Rojtman avait porté plainte en 2021 contre son père, l’acteur français Richard Berry, pour agression sexuelle.

L’acteur français Richard Berry, à Paris, le 21 septembre 2017.

L’acteur français Richard Berry, à Paris, le 21 septembre 2017.

AFP

Ouverte il y a plus d’un an et demi, l’enquête visant l’acteur Richard Berry, accusé par sa fille aînée Coline d’inceste lorsqu’elle était mineure, a été classée mercredi sans suite par le parquet de Paris pour cause de prescription.

Cette enquête, ouverte le 25 janvier 2021 pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans par ascendant à l’égard de Richard Berry et de corruption de mineur de 15 ans pour Jeane Manson, ancienne compagne de l’acteur, «a été classée sans suite ce jour du fait de l’acquisition de la prescription de l’action publique», a indiqué le parquet, confirmant une information de BFMTV.

Coline Berry-Rojtman, née en 1976 de l’union entre Richard Berry et l’actrice Catherine Hiegel, avait porté plainte contre son père, dénonçant des faits de viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par ascendant et de corruption de mineur dans les années 1984-85.

Coline Berry «prend acte»

«Coline Berry a dénoncé ces faits en sachant pertinemment qu’ils étaient prescrits, pour qu’il y ait une enquête», a réagi auprès de l’AFP son avocat, Me Patrick Klugman. «Celle-ci prend acte que les faits sont prescrits. Nous comprenons donc que les faits sont caractérisés, et c’est ce que nous attendions», a-t-il ajouté. «Plus personne ne pourra dire que Coline Berry est une menteuse».

«Contrairement à ce qui a pu être indiqué à tort, rien ne permet de dire que les faits sont établis», a de son côté déclaré à l’AFP Me Hervé Témime, qui défend Richard Berry au côté de Me Sophie Obadia. «Le parquet ne l’a pas dit et n’avait d’ailleurs pas à le dire», a-t-il ajouté. Coline Berry-Rojtman avait été entendue en février 2021 par les enquêteurs de la Brigade de protection des mineurs (BPM). Son père l’a pour sa part été en juin dernier.

Selon sa plainte, qui avait été citée par «Le Monde», il serait arrivé, autour des années 1984-85, que Richard Berry propose à sa fille «de jouer à l’orchestre avec ses organes sexuels et ceux de sa partenaire» de l’époque, la chanteuse Jeane Manson. L’enfant aurait été «contrainte d’apposer sa bouche sur le sexe» de son père, selon le quotidien.

Libération de la parole

Dans un long texte publié sur son compte Instagram, le comédien avait démenti «de toutes (ses) forces et sans ambiguïté ces accusations immondes». «Je n’ai jamais eu de relations déplacées ou incestueuses avec Coline, ni avec aucun de mes enfants», avait-il assuré.

Selon Richard Berry, 72 ans, les accusations d’agressions sexuelles de sa fille ont débuté il y a sept ans, lorsque sa nouvelle femme était enceinte et que Coline, qui avait quatre ans de moins qu’elle, attendait en même temps un enfant. «Pendant des années, j’ai tenté de lui parler (…) sans succès. Je m’en suis ouvert à des psychiatres, à ma famille, à mes amis», a-t-il précisé.

Coline Berry-Rojtman a pour sa part affirmé avoir décidé de franchir le pas après la parution du livre de Camille Kouchner «La Familia Grande», à l’origine de l’affaire Olivier Duhamel et d’une libération de la parole en France sur l’inceste. La famille de cette figure du cinéma et du théâtre, décrite comme conflictuelle, s’est depuis divisée entre ses soutiens et ceux de sa fille.

En avril 2022, Coline Berry-Rojtman a été condamnée par le tribunal d’Aurillac pour diffamation envers son ex-belle-mère Jeane Manson. Coline Berry-Rojtman a fait appel de cette décision. «Nous abordons le procès à Riom avec sérénité et impatience», a assuré mercredi Me Klugman.

(AFP)

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