AsieDeux trafiquants de drogue pendus à Singapour
Le nombre de condamnations à mort est passé à quatre, depuis la reprise en mars, après trois ans, des exécutions de la part des autorités de Singapour.
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La cour suprême de Singapour.
AFPDeux trafiquants de drogue ont été pendus jeudi à Singapour, portant à quatre le nombre d’exécutions dans la ville-État depuis mars, ont annoncé des organisations de défense des droits humains.
Les deux condamnés, un Singapourien et un Malaisien, avaient été reconnus coupables de trafic d’héroïne dans la même affaire en 2016. Les services pénitentiaires n’ont pas répondu aux sollicitations de l’AFP.
Après deux ans d’interruption, les autorités de Singapour ont repris en mars les exécutions de condamnés à mort, avec la pendaison d’un trafiquant de drogue singapourien. Le mois suivant, l’exécution d’un handicapé mental malaisien, également condamné pour trafic d’héroïne, avait soulevé un tollé international.
Violation des droits humains
L’application de la peine de mort à Singapour constitue «une violation flagrante des droits humains», a dénoncé Emerlynne Gil, une responsable d’Amnesty International pour l’Asie. Elle a exhorté le gouvernement singapourien à «mettre fin à ce châtiment honteux et inhumain».
Dans une interview récente à la BBC, le ministre de l’Intérieur et de la Justice de Singapour K. Shanmugam a défendu l’usage de la peine de mort, estimant qu’il est «clairement prouvé qu’il s’agit d’une dissuasion sérieuse pour les trafiquants de drogue potentiels».