CorseHuit interpellations dans une enquête antiterroriste
Depuis un an et demi, plusieurs dizaines de résidences ont été détruites sur l’île corse par des incendies criminels ou des charges explosives. Ces attaques ont été revendiquées par le mouvement Ghjuventu Clandestina Corsa.
Huit personnes soupçonnées d’appartenir au mouvement Ghjuventu Clandestina Corsa (Jeunesse clandestine corse, GCC), qui a revendiqué des destructions de maisons en Corse, ont été interpellées sur l’île, a indiqué lundi à l’AFP le procureur d’Ajaccio, Nicolas Septe. Confirmant une information initiale du quotidien régional «Corse-Matin», le procureur a précisé que «l’opération est menée sous l’autorité d’un juge d’instruction antiterroriste de Paris».
Sollicité par l’AFP, le parquet national antiterroriste (Pnat) a confirmé ces interpellations «dans le cadre d’une information judiciaire pour des faits qualifiés de terroristes». Les interpellations ont eu lieu lundi matin, cinq en Corse-du-Sud et trois en Haute-Corse, ont indiqué à l’AFP des sources proches du dossier.
Des dizaines d’attaques
Depuis un an et demi, plusieurs dizaines de résidences, comme celle d’une élue à Ajaccio, le plus souvent secondaires, ont été touchées par des incendies criminels ou des charges explosives, avec ou sans présence de tags, sur cette île méditerranéenne où les revendications nationalistes sont fortes. Début février, le GCC avait annoncé sa création, revendiquant au passage 17 actions contre des résidences secondaires, des immeubles en construction, des entreprises du bâtiment et des établissements touristiques.