Royaume-UniSunak sous le coup d’une enquête sur sa déclaration d’intérêts
La commission en charge du contrôle des députés s’intéresse en particulier aux actions d’une société de garde d’enfants détenue par l’épouse de Rishi Sunak.
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak, qui s’est engagé à faire preuve d’intégrité et de transparence, est sous le coup d’une enquête parlementaire sur de possibles manquements dans sa déclaration d’intérêts, a indiqué lundi la commission en charge du contrôle des députés. L’enquête a officiellement été ouverte jeudi dernier et la commission veut vérifier si le Premier ministre, souvent attaqué pour sa fortune, a déclaré de manière «ouverte et franche» d’éventuels intérêts, comme le stipule le code de conduite des parlementaires.
Selon des médias britanniques, la commission s’intéresse en particulier aux actions d’une société de garde d’enfants détenue par l’épouse de Rishi Sunak, Akshata Murthy, riche héritière d’un entrepreneur indien. Or, cette société est susceptible de bénéficier des nouvelles aides massives pour la garde d’enfants annoncées par le gouvernement dans son dernier budget mi-mars. «Nous sommes heureux d’aider (la commission) à clarifier que cela a été déclaré de manière transparente dans la déclaration d’intérêt ministérielle» du Premier ministre, plutôt que dans sa déclaration d’intérêt de parlementaire, a réagi Downing Street.
Une autre polémique, l’an passé
L’année dernière déjà, Rishi Sunak s’était retrouvé au cœur d’une polémique, alors qu’il était ministre des Finances, après la révélation par la presse que son épouse, de nationalité indienne, bénéficiait d’un statut fiscal avantageux. Il avait été exonéré de toute violation du code ministériel mais son épouse avait annoncé peu après qu’elle renonçait à ce statut, qui lui permettait d’éviter de payer au fisc britannique des impôts sur ses revenus perçus à l’étranger.
M. Sunak est l’un des plus riches membres du Parlement grâce à son passé dans la finance, et sa fortune a souvent été ciblée par l’opposition travailliste, qui lui reproche d’être déconnecté des problématiques des Britanniques en pleine crise du coût de la vie. Ses avis d’imposition, qu’il a publiés le mois dernier dans un souci de transparence, ont montré qu’il a payé plus d’un million de livres (1,11 million de francs) d’impôts, ces trois dernières années.