Football: Servette et la règle des 2 minutes

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FootballServette et la règle des 2 minutes

Dimanche, contre Young Boys, les Grenat ont encaissé un but d’entrée de jeu. C’est la deuxième fois de suite que ça arrive.

Valentin Schnorhk Genève
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Valentin Schnorhk Genève
Lukas Lakomy a eu besoin de seulement un peu plus de 90 secondes avant de trouver la faille contre le Servette de Timothé Cognat dimanche.

Lukas Lakomy a eu besoin de seulement un peu plus de 90 secondes avant de trouver la faille contre le Servette de Timothé Cognat dimanche.

Claudio De Capitani/freshfocus

Cette fois, Servette a tenu dix secondes de plus. Un petit peu plus d’une minute et demie au final. C’était juste en dessous, la semaine passée à Neuchâtel contre Yverdon (défaite 4-1). Pour la deuxième fois de suite, les Grenat ont craqué d’entrée de match. Dimanche, Lukas Lakomy a pu marquer son premier but en Super League, en offrant la victoire 1-0 à Young Boys dès la 2e minute de jeu.

Ce que ça dit sur les attitudes servettiennes en ce début de saison? Qu’il y a malgré tout une fragilité défensive. Contre Yverdon, c’était dans le dos de la défense côté gauche qu’un corner avait pu être obtenu. Dimanche, c’est à la suite d’un coup franc dans les 30 mètres servettiens que Young Boys a pu s’installer et passer par le côté droit grenat. Avec un centre de Persson renvoyé par Vouilloz dans les pieds de Lakomy.

«Nous ne nous sommes pas démoralisés»

Steve Rouiller, défenseur de Servette

Foncièrement, ça donne l’air d’une pénalité pour Servette. Difficile de commencer des matches avec un déficit d’un but, encore plus contre Young Boys. De fait, ça induit une réaction. «Nous ne nous sommes pas démoralisés, malgré ce but après deux minutes qui a rendu les choses un peu compliquées, apprécie Steve Rouiller. Nous avons essayé de pousser un petit peu, même si nous n’avons pas eu d’occasion franche.»

Rouiller pas inquiet

C’est ce qui s’ajoute aux problèmes genevois du moment: la difficulté à se montrer menaçants. «Nous avons quand même eu des occasions», se rassure René Weiler. Reste que, contre YB, c’est arrivé soit sur transitions rapides, soit sur coups de pied arrêtés. Ça fait peu et tend à confirmer l’impression d’ensemble, pas forcément positive.

Même si Rouiller, capitaine ad interim de Servette (en attendant le retour de Frick, sans doute après la pause internationale), préfère être optimiste. «Nous devons être plus tranchants offensivement, insiste le Valaisan. C’est à nous de trouver des solutions. C’est clair qu’il y a du changement par rapport à la saison passée, mais ça ne doit pas nous déstabiliser. Il faut suivre le coach, faire les courses, aller vers les bons espaces, sans être stéréotypés. Ça suggère de varier un peu le jeu pour mettre en difficulté l’adversaire. On a les armes, les joueurs pour jouer dans plusieurs systèmes. Il y a cette année de la qualité dans l’effectif, donc je ne me fais pas trop de souci.»

Même si les résultats du moment imposent aussi de ne pas se voiler la face: avec 6 points en 6 matches, les Grenat sont bien loin d’une moyenne de favori. Or ce Servette-là doit l’être. Et ça suggère de mieux commencer les matches.

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