Guerre en Ukraine: «Les femmes doivent être prêtes à protéger leur famille»

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Guerre en Ukraine«Les femmes doivent être prêtes à protéger leur famille»

Dans la ville d’Ivano-Frankivsk, les horreurs perpétrées par l’armée russe à Boutcha ont incité des milliers d’Ukrainiennes à s’initier au maniement des armes à feu.

Jonathan Zalts
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Jonathan Zalts
Des Ukrainiennes apprennent les bases du maniement de la kalachnikov lors d’un cours à Marioupol, en 2019 (photo d’illustration).

Des Ukrainiennes apprennent les bases du maniement de la kalachnikov lors d’un cours à Marioupol, en 2019 (photo d’illustration).

AFP

Âgées de 18 à 51 ans, elles sont une dizaine à s’entraîner dans le sous-sol de l’école Litsey 20, désertée par ses élèves depuis le début de la guerre. Suivies par le «Guardian», ces Ukrainiennes assistent à un cours de tir destiné aux femmes organisé par la ville d’Ivano-Frankivsk, l’une des plus grandes de l’ouest de l’Ukraine

Selon le journal britannique, ces initiations ont vu le jour fin mars après la libération de la ville de Boutcha par les forces ukrainiennes. Les récits de «crimes de guerre» qui y auraient été commis par l’armée russe, notamment les viols et la torture, ont en effet poussé des milliers de femmes à se précipiter vers ses entraînements.

«Il existe d’autres institutions où les hommes peuvent s’entraîner, mais là il s’agit de cours spéciaux pour les femmes», explique au «Guardian» Ruslan Martsinkiv, maire d’Ivano-Frankivsk. «Les femmes doivent être prêtes à se protéger et à protéger leur famille».

«La situation sera différente»

Au cours du premier week-end d’initiation, ce sont pas moins de 3700 Ukrainiennes qui se sont inscrites. Aujourd’hui, plus de 6300 autres sont sur liste d’attente.

Alors que l’enseignement en présentiel est interdit en Ukraine à cause de la guerre, cinq écoles d’Ivano-Frankivsk ont été investies pour ces cours de tir, organisés tous les jours. L’initiation se déroule en deux étapes: les bases du maniement de la kalachnikov et la pratique en stand de tir avec un fusil à air comprimé.

«Il n’y a pas de combats à Ivano-Frankivsk pour le moment, mais si la guerre arrive ici, la situation sera différente, indique au «Guardian» le maire Ruslan Martsinkiv. Les femmes doivent être prêtes.»

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