Royaume-UniPrison à vie pour un policier qui forçait des mineures à lui envoyer des sexpics
Le prévenu, condamné ce mercredi au pays de Galles, a contraint plus de 200 filles âgées de 10 à 16 ans, contactées sur Snapchat, à lui faire parvenir des photos et des vidéos pornos.
La justice britannique a condamné mercredi un ex-policier de 24 ans à la prison à vie, avec une période de sûreté de 12 ans, pour avoir extorqué à plus de 200 mineures photos et vidéos à caractère sexuel.
Sur le réseau social Snapchat, Lewis E. se présentait comme un adolescent de 14 ans. Il a contraint 210 jeunes filles, âgées de 10 à 16 ans, à lui envoyer des images pornographiques qu’il enregistrait secrètement.
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L’accusé a soumis nombre d’entre elles à un chantage, les menaçant de tout raconter à leurs proches, pour les contraindre à envoyer encore davantage d’images. Il avait même menacé de faire exploser la maison de l’une de ses victimes et de tuer ses parents si elle cessait ses envois.
«Il m’a fait chanter en me menaçant moi et ma famille»
Devant la justice à Cardiff (Pays de Galles) ont été évoqués les témoignages de jeunes filles en proie à des pensées suicidaires et à la dépression, se livrant à des automutilations.
«Je pensais que je parlais à un très gentil garçon qui m’aimait bien, et me faisait me sentir bien», a témoigné l’une des jeunes filles. «Je lui ai dit que je ne voulais plus envoyer d’images, et il m’a fait chanter en me menaçant moi et ma famille», «J’étais terrifiée», a-t-elle rapporté.
«J’étais une petite fille», a déclaré une autre, faisant part de son «dégoût». «Je sais que la police est là pour nous aider, mais désormais est-ce que je peux appeler la police si je suis en danger?» s’est-elle interrogée.
Cette affaire vient s’ajouter à une succession de scandales retentissants impliquant des policiers au Royaume-Uni, dont l’enlèvement, le viol et le meurtre d’une jeune Londonienne en 2021, par un agent de la police de Londres, condamné à la prison à vie.
Pendant ses heures de service
Le prévenu avait, quant à lui, rejoint la police du sud du pays de Galles en 2021, et a depuis démissionné. Il avait plaidé coupable de 138 infractions sexuelles sur mineurs et 22 chefs d’accusation de chantage. L’enquête a permis d’établir qu’il avait à 30 reprises été en contact avec ses victimes pendant ses heures de service.
En prononçant la peine, la juge Tracey Lloyd-Clarke a souligné qu’il «ne fait aucun doute qu’il a causé un mal considérable» à la police, tout en soulignant que c’est la police au sein de laquelle il travaillait qui a mené l’enquête et permis de traduire le prévenu en justice.