FranceUne croix gammée retrouvée sur la porte de la jeune femme poignardée à Lyon
Son agresseur avait sonné samedi et avait porté deux coups à l’abdomen de la jeune femme de confession juive. Elle a pu regagner son domicile.
Une jeune femme de confession juive qui a été poignardée samedi à son domicile à Lyon a quitté l’hôpital pour rentrer chez elle, a indiqué dimanche son avocat. Ses blessures ont «nécessité des points de suture», a déclaré Me Stéphane Drai, précisant que sa cliente avait été entendue par les enquêteurs et avait déposé plainte lorsqu’elle se trouvait encore hospitalisée.
Selon Me Drai, la victime, qui vit actuellement un contexte de «divorce», ne connaissait pas son agresseur. Ce dernier a sonné chez elle samedi en début d’après-midi et sans dire un mot, «lui a donné deux coups de couteau dans l’abdomen». Un couteau a été retrouvé sur place, ainsi qu’une croix gammée sur la porte.
Mobile antisémite retenu
Le parquet de Lyon avait annoncé samedi l’ouverture d’une enquête du chef de «tentative de meurtre aggravée par la circonstance que le passage à l’acte pourrait être motivé par un mobile antisémite». Aucune interpellation n’a eu lieu à ce stade.
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Auvergne Rhône-Alpes a dit samedi condamner «fermement l’agression», tout en appelant «tant à la raison qu’à la prudence» quant à son potentiel caractère antisémite. L’annonce de l’agression a suscité de nombreuses réactions et condamnations, notamment de responsables politiques, ainsi que du diocèse de Lyon et du recteur de la mosquée de Lyon.
Autant en 3 semaines que sur 1 année
Depuis le 7 octobre, date du début du conflit entre Israël et le Hamas, «857 actes antisémites» ont été recensés, soit «autant en trois semaines» que sur «toute l’année écoulée», avait indiqué mardi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.