Guerre en Ukraine – Coincé en Ukraine avec une panthère et un jaguar

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Guerre en UkraineCoincé en Ukraine avec une panthère et un jaguar

Un médecin indien refuse de quitter le Donbass sans ses deux fauves. Ils vivent reclus dans un sous-sol.

R.M.
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R.M.

L’Indien Girikumar Patil, 40 ans, est en Ukraine depuis 2007. Il vit à Severodonetsk, dans la région du Donbass, à l’est du pays. Il pourrait vouloir retourner en Inde pendant le conflit mais explique qu’il ne peut pas partir et abandonner ses deux «animaux de compagnie». Il s’agit d’une panthère noire et d’un jaguar…

«Maintenant, je suis coincé dans une zone de guerre. Cette fois, je suis vraiment inquiet. Mes parents m’ont appelé et m’ont demandé de rentrer à la maison, mais je ne peux pas laisser les animaux», a déclaré Girikumar Patil, relate la BBC. Il a précisé qu’il y avait de nombreux bombardements.

Médecin de profession, Girikumar Patil explique avoir toujours été fasciné par les fauves. Il a acheté ses deux grands félins à un zoo il y a un peu moins de deux ans. La vente privée de tels animaux est légale en Ukraine si l’acquéreur peut prouver qu’il dispose d’assez d’espace pour leur détention, est-il précisé. L’Indien a déboursé 35’000 dollars pour un hybride jaguar-léopard qui avait 20 mois lorsqu’il l’a acheté et une panthère femelle qui avait 6 mois.

23 kilos de viande

Pour leur protection, les deux fauves vivent désormais reclus dans un sous-sol. Girikumar Patil n’en sort que pour tenter de leur trouver de la nourriture. En une semaine, il dit avoir acheté 23 kilos de viande de mouton, de dinde et de poulet dans les villages voisins, quatre fois plus cher qu’à l’accoutumée.

Le quadragénaire travaille comme orthopédiste dans un hôpital local désormais fermé et exerce également dans un cabinet privé. Il dit avoir dépensé la majeure partie de ses revenus pour ses fauves et tente de récolter quelques fonds via ses chaînes YouTube.

«Je suis le seul Indien ici, et la nuit je suis seul dans le quartier. La plupart de mes voisins ont déménagé dans les villages voisins», explique-t-il encore. Avant de se montrer confiant: «Je vais tenir le coup».

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