Valais/Neuchâtel: Frédéric Hainard: «Je n’ai pas d’histoire valaisanne»

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Valais/NeuchâtelFrédéric Hainard: «Je n’ai pas d’histoire valaisanne»

L’avocat neuchâtelois surnommé le «shérif» veut devenir procureur général suppléant en Valais, en charge de la criminalité organisée et des stups.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
L’avocat neuchâtelois Frédéric Hainard brigue un poste en Valais.

L’avocat neuchâtelois Frédéric Hainard brigue un poste en Valais.

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Surnommé le shérif suite à des abus d’autorité commis dans son canton d’origine, l’ancien conseiller d’État neuchâtelois Frédéric Hainard (47 ans) postule pour devenir procureur général suppléant en Valais. Entretien.

En avez-vous marre de Neuchâtel?

Non, mais l’instruction pénale me manque terriblement, comme celle que j’exerçais au Ministère public de la Confédération et à la police neuchâteloise, mes sources, d’où l’opportunité de devenir procureur général adjoint en Valais, en charge de la criminalité organisée et des stups. C’est un poste exposé, mais pas trop dans le rôle de No 2. Il faut rétablir la confiance avec l’office et j’ai fait cela toute ma carrière!

Pourquoi miser sur le Valais?

J’aurais pu tout aussi bien postuler à Schwytz! Je ne suis pas attaché à Neuchâtel, mais je n’irais pas dans les cantons de Genève ou de Vaud, où les bureaux du procureur sont de trop grandes usines.


Croyez-vous en vos chances?

J’ai adressé ma postulation car je remplis toutes les conditions, plus encore que les deux autres candidats de l’interne. Et pour rétablir la confiance, un externe ne peut apporter que du bon!


Mais vous avez été condamné pour abus d’autorité et faux dans les titres…

Oui, certes, j’ai fait en 2009 une connerie pour laquelle, j’ai payé pour les fautes commises, financièrement, judiciairement, familialement et en termes d’honorabilité. Depuis 14 ans maintenant, j’ai le droit à l’oubli et la pression ne me fait pas peur.


Quels sont vos atouts?

Mon expérience pénale, mais je suis aussi bilingue et apolitique.


Apolitique? Mais vous êtes PLR!

Je ne suis présenté par aucun parti et je n’ai pas d’histoire valaisanne, entre le Haut et le Bas.


Avez-vous convaincu le conseil valaisan de la magistrature?

Face à une députée, deux juges, quelqu’un des ressources humaines et Romaine Jean, de la communication, j’ai défendu ma candidature, qui a été confirmée par l’assessment qui relève mes atouts. Je remplis les conditions requises, y compris en psychologie et en déontologie, devant deux autres candidats. Et je m’entends bien avec les deux favoris au poste de procureur du Valais central, Olivier Elsig et Béatrice Pilloud avec qui comme No 2, nous pourrons donner au Ministère public valaisan la place qu’il mérite!

Serez-vous en Valais le prochain shérif?

Non! Si c’était cas, ça voudrait dire que je n’ai tiré aucune conséquence de mes déboires. Contrairement à un conseiller d’État qui fait de la politique, un procureur fait du droit, et doit se soumettre à des règles.

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