Hockey sur glaceGuillaume Asselin vole la vedette à Joël Vermin
Genève-Servette n’a ramené qu’un point de Porrentruy vendredi. Un salaire bien trop maigre dans la lutte qu’il mène pour une place dans le top-6.
- par
- Julien Boegli Porrentruy
Dans sa quête de points qui peut le conduire à franchir cette tant convoitée barre qualificative pour les play-off, GE Servette, vaincu lors de la prolongation, a réalisé une bien mauvaise opération vendredi soir à Porrentruy. La partie du butin abandonnée dans les ultimes secondes le place ainsi dans une situation délicate bien que, et heureusement pour lui, Davos s’est pris une volée dans le même temps à Zoug.
Un homme a eu l’issue de ce duel indécis entre les mains: Joël Vermin. En donnant pour la première fois de la soirée l’avantage à ses couleurs à moins de trois minutes de la fin au terme d’un solo qui a mis deux adversaires et le gardien Wolf dans le vent, l’ailier du premier trio offensif pensait avoir fait le plus dur. Mais sa punition concédée moins d’une minute plus tard a ensuite permis à Ajoie d’égaliser, juste avant que la sirène ne retentisse, par l’intermédiaire de Guillaume Asselin alors que le dernier rempart des lieux avait déserté sa position habituelle et que le HCA évoluait donc avec deux hommes de plus.
L’ailier du premier trio, ajoulot cette fois-ci, a ainsi volé la vedette à celui d’en face. Car lors de la prolongation, en jeu de puissance suite à un surnombre signalé à Genève, Asselin a offert une deuxième victoire consécutive à domicile à ses supporters.
Manque de tranchant genevois
Si les Genevois ont longtemps été menés à la marque, s’ils ont parfois été à la peine, ils en sont quelque part les principaux coupables. Car les opportunités de prendre les devants ont été nombreuses, notamment en début de rencontre. Ce manque de tranchant devant les filets jurassiens les a d’ailleurs amenés à atteindre la première pause avec un retard d’une longueur. Une rupture « à toi à moi » commandée par Kay Schweri et conclue par Lars Frei, pour sa première réalisation de l’exercice, a donné une première fois l’avantage au HCA (6e).
Les visiteurs n’ont toutefois pas tardé à réagir. En cherchant à déplacer le bloc compact érigé devant le gardien des lieux lors de leurs incursions en territoire adverse, quelques ouvertures se sont forcément proposées à eux. Sur l’une d’elles, Roger Karrer, monté à l’offensive, a expédié une frappe du poignet qui a terminé sa course sous la transversale de Wolf.
Le rideau défensif ajoulot s’est peut-être effiloché à quelques reprises, Genève n’est en tout cas pas parvenu à y percer un véritable trou, malgré deux grosses occasions pour Deniss Smirnovs (16e) et le capitaine Noah Rod, contrarié par la jambière du portier des lieux (19e). Sans oublier ce lourd envoi de Sami Vatanen qui n’a trouvé que de la résonnance métallique en bout de ligne (17e).
A ce moment-là, les Grenat patinaient à nouveau après le score suite au 2-1, de toute beauté, marqué par Phil-Michaël Devos. Comme quoi, le dernier de classe sait parfois mettre une touche d’esthétisme à ses envolées offensives. Amorcé par Ueli Huber et relayé par Jérôme Leduc, dont le coup d’oeil avant de servir son compère québécois est à souligner, ce deuxième avantage augurait déjà d’une soirée compliquée pour les hommes de Jan Cadieux, qui ont été menés jusqu’à la toute fin de la période intermédiaire.
Un point qui n’arrange pas Servette
Partis à trois hommes suite à une perte de puck de l’adversaire dans sa zone offensive, Daniel Winnik n’a alors pas manqué la cible. Ce genre de chance, dans un match au scénario fâcheux et à ce stade-ci de la saison, le Canadien ne pouvait la gaspiller.
Si, plus tôt, le premier retour genevois paraissait conforme à la réalité de la glace, celui-ci avait un côté un peu plus heureux. Car Ajoie s’est montré plus entreprenant durant ce tiers médian et aurait pu prétendre augmenter son bonus si Dominic Nyffeler, préféré à Gauthier Descloux, n’avait pas réalisé un « big save » de la mitaine devant Guillaume Asselin (32e).
Proche d’être ruiné peu de temps auparavant, l’espoir d’aboutir à une pleine moisson de points s’est fait plus présent dans le camp de GE Servette. Il y a eu Joël Vermin, puis Guillaume Asselin.
Cette unité n’arrange forcément pas les affaires des Grenat, huitièmes de National League, avant de recevoir Zoug samedi sur leur glace.
Ajoie est attendu pour sa part à Davos pour y livrer son sixième match en neuf jours.