Hockey sur glaceAu LHC, Joël Genazzi a retrouvé la flamme
En plein doute il y a un mois, l’emblématique défenseur du Lausanne HC est de retour aux affaires.
- par
- Jérôme Reynard
Depuis qu’il a prolongé son contrat et qu’il a réintégré le top 6 défensif ainsi que le power play du Lausanne HC, Joël Genazzi a retrouvé la flamme. Les chiffres parlent d’eux-même: le No 79 des Lions est sur une série de 7 points (3 buts) en 5 matches, dont 3 inscrits mardi soir face à FR Gottéron (6-3).
C’est fou comme la confiance est un facteur déterminant. «C’est vrai, mais le rythme l’est aussi, précise le principal intéressé. Quand tu enchaînes les présences sur la glace, c’est plus facile.»
Une chose est sûre: les événements de début octobre semblent appartenir au passé, pour celui qui avait de son gré fait l’impasse sur plusieurs rencontres. Cela, alors que son rôle de septième défenseur ne lui convenait pas et en pleine période où se décidait son avenir, son précédent contrat au LHC arrivant à échéance au printemps 2022.
«Je n’étais pas prêt à jouer, je n’étais pas à 100% mentalement, réexplique l’ancien international (33 ans). Mais le club m’a respecté à ce moment-là, comme il m’a respecté lors de la négociation de la prolongation de mon bail, malgré ce contexte. Avec Petr (ndlr: Svoboda), on a continuellement eu de bons échanges. Mes coéquipiers? Ils me disaient qu’ils ne voulaient pas que je joue tant que je n’étais pas à 100%. Ils avaient raison.»
Joël Genazzi le concède: «Je n’ai pas toujours eu une attitude professionnelle en début de saison.» Cela ne lui ressemble pas vraiment. «La situation était compliquée... C’était soit je signais un nouveau contrat à Lausanne, soit je me préparais à m’en aller, et éventuellement immédiatement. J’avais de la peine à accepter et à comprendre mon temps de jeu.»
Avec reconversion
Il y a d’ailleurs eu des discussions avancées avec d’autres clubs de National League, dont GE Servette. Le No 79 des Lions ne commentera pas cette information. Il confirme toutefois que la perspective de quitter le LHC, après près de neuf ans de service, existait. Et qu’elle était difficile à encaisser.
«A vrai dire, cette éventualité était présente dans mon esprit depuis plusieurs mois. L’échéance de mon contrat, j’y pensais déjà la saison passée, raconte-t-il. Et puis, j’avais conscience de la politique du club, davantage portée sur les jeunes. Tout ça n’a pas été facile à gérer. M'imaginer partir, c’était bizarre.»
Il n’en sera finalement rien. Joël Genazzi a signé un nouveau contrat de 3 ans avec le club qu’il aime, assorti d’une fonction au sein de l’académie au terme de son bail. Et il performe sur la glace. Comme par enchantement.
Prochain rendez-vous vendredi soir à Davos, dernier match du Lausanne HC avant la trêve internationale.