Hockey sur glaceRester à Fribourg, «une évidence» pour Marcus Sörensen
Lucas Wallmark, Jacob De la Rose et Marcus Sörensen resteront des Dragons jusqu’en 2027. Le top scorer de Gottéron et Gerd Zehnäusern, le futur directeur sportif, reviennent sur ces prolongations.
- par
- Ruben Steiger - Fribourg
Fribourg-Gottéron sait comment s’y prendre pour faire le bonheur de son public. Comme il en a pris l’habitude depuis peu, le club a profité du show d’avant-match pour officialiser une prolongation de contrat devant une foule en délire. Samedi soir contre Langnau (défaite 3-5), les fans fribourgeois ont même eu le droit à une triple annonce.
À 19h42, une vidéo est lancée sur le vidéotron de la BCF Arena. Le titre de celle-ci: «Parlez-vous suédois?». Après quelques extraits des plus belles actions de Marcus Sörensen, Lucas Wallmark et Jacob De la Rose, le message «2027» a été accueilli par un bruit assourdissant. Preuve s’il en est de la cote de popularité des trois gâchettes suédoises à Fribourg.
«C’était incroyable que cette nouvelle soit communiquée de la sorte, raconte Marcus Sörensen. On a vraiment bien entendu les fans depuis la glace. Cela faisait extrêmement plaisir de sentir qu’ils étaient heureux d’apprendre que l’on resterait à Fribourg.»
«J’aime ce public»
L’atmosphère incroyable qui règne dans l’enceinte fribourgeoise a joué un rôle incontestable dans la décision du top scorer des Dragons. «J’aime jouer ici, j’aime ce public et j’aime tout ce qui gravite autour du club. J’ai 31 ans et, même si j’estime pouvoir jouer encore 6 ou 7 saisons, je sais que chaque décision est importante. Je veux jouer les dernières années de ma carrière dans un endroit qui me plaît et où je prends du plaisir.»
Quand on écoute les paroles du nouveau chouchou de la BCF Arena, le choix semble avoir été très facile à effectuer. «En effet, je n’ai pas hésité la moindre seconde. C’était une évidence de continuer à Fribourg. Ma femme et mes trois enfants adorent cette ville. Il n’y avait aucune raison de la quitter.»
La cerise sur le gâteau réside dans la nouvelle entente paraphée par ses deux compatriotes. «On a tous les trois signé plus ou moins le même jour, explique le meilleur compteur de National League. On a vécu ces négociations ensemble. Ce sont des amis proches et de très bons joueurs, ce qui est positif pour le futur de l’organisation.»
Un signal fort envoyé à la concurrence
De son côté, Fribourg-Gottéron n’a pas traîné pour prolonger ses trois joyaux. Quand bien même ils étaient encore sous contrat pour le championnat 2024-2025. «Au vu de leurs performances, ils étaient courtisés par d’autres équipes, souligne Gerd Zenhäusern. Je n’ai pas ressenti d’urgence, mais je voulais entamer les discussions rapidement afin d’envoyer un message fort pour les prochaines négociations.»
Ce qu’il faut lire entre les lignes, c’est que le club a prouvé qu’il était capable de conserver ses meilleurs éléments et que cela agira comme un gage de sécurité lorsqu’il faudra attirer de nouveaux joueurs. «Notre noyau de joueurs pour les 2-3 prochaines saisons est de qualité. Les gens connaissent notre projet et dans quelle direction on va», ajoute le futur directeur sportif des Dragons.
Ce projet, tout le monde le connaît. Fribourg-Gottéron veut imiter Genève-Servette et soulever le premier trophée de champion de Suisse de son histoire. «Je veux gagner le titre ici, c’est l’un des autres facteurs qui m’a motivé à rester», confirme Marcus Sörensen.
En attendant de pouvoir exaucer le rêve de tout un canton, la machine à scorer suédoise a inscrit samedi son 30e but de l’exercice. Une marque qui n’avait plus été atteinte depuis Pius Suter en 2019-2020.