ParlementLe désaxé de Cortaillod n’était pas radicalisé, confirme Berne
L’homme menaçant arrêté le 8 décembre près d’une école du village neuchâtelois ne présentait pas un profil de radicalisation, selon la ministre Élisabeth Baume-Schneider.
Un individu avait semé la panique en criant «Allah akbar» devant une école de Cortaillod, le 8 décembre.
L’individu criant «Allah Akbar» qui a été arrêté le 8 décembre près d’une école de Cortaillod (NE) ne présentait pas un profil de radicalisation, selon la ministre de la Justice Élisabeth Baume-Schneider. Interpellée par le conseiller national Didier Calame (UDC/NE), elle a confirmé lundi l’enquête en cours en indiquant que «tant au niveau national qu’international, les échanges d’informations n’ont pas établi de menace liée à l’islamisme radical pouvant présenter une menace pour la sécurité intérieure ou extérieure de notre pays». Et de continuer: «Le profil de l’intéressé relève plutôt du droit commun».
La conseillère fédérale a répété à la tribune le parcours de cet Algérien de 25 ans arrivé en Suisse en train à Genève le 6 décembre et que la police neuchâteloise a qualifié de «désaxé violent». «Le premier contrôle sécuritaire à son arrivée n’a montré aucune problématique majeure d’un point de vue sécuritaire», a expliqué la Jurassienne. En revanche, après quelques heures au centre fédéral d’asile de Boudry (NE), une hospitalisation s’est révélée nécessaire car le requérant a fait l’objet de deux crises convulsives successives, a-t-elle poursuivi.
Pas de dangerosité manifeste
«Mais après une nuit passée en soins psychiatriques, le corps médical a estimé qu’il était en mesure de quitter l’établissement médical sans suivi de crise, car il ne présentait pas de dangerosité manifeste», a dévoilé Élisabeth Baume-Schneider. Le 8 décembre, le jeune Algérien ne s’est pas présenté à la consultation médicale convenue et a quitté le centre. Pour arriver près de l’école de Cortaillod pour les événements que l’on connaît.
La Jurassienne a estimé que toutes les mesures de sécurité ont été prises. Elle a rappelé que «l’enquête a rapidement montré que l’individu semblait désorienté dans la cour de l’école; il n’est pas entré dans les bâtiments scolaires, il n’était pas armé». Le jeune Algérien reste en détention administrative et sera remis au pays dans lequel il a déposé sa première demande, soit l’Allemagne.