Roland-Garros 2023: Goran Ivanisevic: «C’est le jour de paye et on touche le pactole!»

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Roland-Garros 2023Goran Ivanisevic: «C’est le jour de paye et on touche le pactole!»

L’entraîneur de Novak Djokovic est venu en conférence de presse pour commenter le 23e sacre en Grand Chelem de son protégé. Non sans humour.

Goran Ivanisevic lors de la demi-finale entre Novak Djokovic et Carlos Alcaraz à Roland-Garros.

Goran Ivanisevic lors de la demi-finale entre Novak Djokovic et Carlos Alcaraz à Roland-Garros.

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«Qui sait où ça s’arrêtera? Il bouge encore comme un ninja», admire son entraîneur Goran Ivanisevic, après le 23e titre historique en Grand Chelem remporté par Novak Djokovic à Roland-Garros dimanche, à 36 ans.

Dans quel état d’esprit était-il à votre arrivée à Paris?

Il n’arrivait pas avec une confiance en lui ni un état physique extraordinaire. Mais je ne m’inquiétais pas. Je l’ai dit à Monte-Carlo, ces tournois ne comptent pas. Ni Monte-Carlo, ni Rome, ni aucun. Le seul qui comptait, c’était celui-là (Roland-Garros). Il est programmé de telle façon, dans sa tête, qu’il est capable de changer d’état d’esprit en un clic en arrivant dans un tournoi du Grand Chelem. Ces tournois du Grand Chelem, ce n’est pas le même sport que les autres tournois. Il change de logiciel. Le jour où nous sommes arrivés, soudain il se sentait mieux, il était plus motivé, il avait plus faim. Chaque jour, il jouait de mieux en mieux. Je pense que contre Alcaraz, il a joué pendant une heure et demie avec une intelligence et un niveau incroyables. Et aujourd’hui en finale, il a terminé ce que nous avions commencé à l’entraînement à Monte-Carlo… C’est le jour de paye et on touche le pactole!

Comment avez-vous traversé la quinzaine?

Il nous a attachés avec des menottes pendant trois jours… (sourire) Ce n’est pas quelqu’un de facile, disons le comme ça, surtout quand ça ne va pas comme il veut. Mais on est là pour ça… On est là pour qu’il se sente mieux, pour qu’il performe mieux. Parfois, c’est très compliqué. Mais c’est pour ces tournois qu’on vit. Ça n’a pas été un parcours facile, depuis Monte-Carlo, Banja Luka… C’était un peu mieux à Rome mais il était encore loin de sa forme. Il nous a torturés, mais on est encore là, toujours en vie…

Jusqu’où le voyez-vous aller et le Grand Chelem calendaire redevient-il un objectif?

Maintenant, il a 23 titres du Grand Chelem, et ce n’est pas fini. Il est passé à une victoire (du Grand Chelem calendaire) il y a deux ans, il a une chance cette année, c’est encore loin, mais les tournois du Grand Chelem sont nos objectifs. Je pense qu’il en a encore beaucoup dans le moteur. Je ne sais pas combien de temps il lui reste, mais son corps est incroyable, il se maintient en super forme. Il n’est pas trop blessé, des petites choses par-ci, par-là, mais pas de blessures majeures. Il bouge encore comme un ninja sur le court, il est partout. C’est fascinant à voir. Vous vous dites, OK, il en a 23 maintenant, mais il va trouver la motivation pour en gagner 24, peut-être 25. Qui sait où ça s’arrêtera?

(AFP)

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