AllemagneL’auteur d’une attaque au couteau interné en psychiatrie
L’homme qui a blessé à l’arme blanche quatre passagers d’un train samedi, en Allemagne, a été hospitalisé dimanche.
Les autorités allemandes ont annoncé dimanche l’internement psychiatrique de l’auteur syrien d’une attaque au couteau dans un train, la veille, qui a fait quatre blessés, excluant une piste islamiste.
Une première évaluation par un expert de l’auteur de l’agression, un réfugié politique syrien de 27 ans arrivé dans le pays en 2014, a conclu à une «schizophrénie délirante et paranoïaque» et à une forte altération de la responsabilité pénale, a indiqué à la presse le procureur de Nuremberg-Fürth chargé du dossier, Gerhard Neuhof.
Pas de motivation islamiste
Le jeune homme a déclaré se sentir poursuivi par des policiers qui le surveilleraient et chercheraient par ce biais à le rendre fou, a souligné le procureur, ajoutant qu’il n’avait fait l’objet d’aucune mesure policière particulière. Il a été interné en attendant de plus amples examens.
«Il n’y a aucun élément pointant en direction d’une motivation islamiste», a précisé la responsable de la police locale, Sabine Nagel.
Les faits s’étaient produits samedi matin dans un train à grande vitesse allemand circulant entre la Bavière (sud) et Hambourg (nord), avec 208 passagers à bord. L’auteur de l’agression a subitement attaqué des passagers dans un wagon, blessant au hasard quatre hommes âgés de 26 à 60 ans, notamment à la tête.
Il venait de perdre son emploi
Plusieurs passagers ont ensuite tenté de stopper le Syrien et prodigué les premiers secours aux blessés, selon les autorités, qui ont rendu hommage à leur «courage civique». L’homme a finalement été interpellé sans résistance, un couteau ensanglanté sur lui, par la police.
Les enquêteurs retracent désormais le parcours personnel du réfugié syrien. Il venait, un jour avant l’agression, de perdre son emploi, selon la police, et en 2020, il avait été condamné pour de petites affaires d’escroquerie. «Cette attaque au couteau est horrible», a réagi le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer.